Pousstories
Le petit monde de mon imagination
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6. Rencontre d'un autre type
J’ai dû abandonner Rose un bon moment, bien plus que je ne le voulais. Heureusement que la pause en jeu existe, moi je vous le dis. Vu l’état dans lequel on l’avait laissée la dernière fois, je n’aurais pas eu l’esprit tranquille de la laisser s’occuper seule. Elle était bien trop triste et déprimée. Avec des idées noires pareilles, elle aurait vraiment fini seule, mais je suis bien décidée à la faire bouger. Je ne crois pas une seconde que personne ne veuille plus d’elle simplement parce qu’elle va avoir un enfant ! Il y en a d’autres, des femmes célibataires et mères qui se trouvent quelqu’un de bien, alors pourquoi pas elle hein ? Il suffit de chercher un peu et de ne pas se contenter du premier venu qui aurait une jolie tête !
« Bon sang, me voilà en train de me réjouir d’avoir un boulot pour voir un peu de monde. C’est pathétique ! Je suis pathétique ! Et je vais devenir maman… mon pauvre petit bout va vraiment pas bien démarrer dans la vie avec une mère comme moi… qu’est-ce qu’il pensera de moi quand il aura l’âge de comprendre ? »
Il est grand temps d’agir !
Du coup cette fois, j’ai décidé de l’emmener à la bibliothèque du quartier. C’est un peu stéréotypé, mais je me suis dit qu’on aurait peut-être plus de chance de trouver des gens intelligents et un minimum cultivés, par ici. Homme ou femme d’ailleurs, mon but ultime n’est pas de la caser, mais de lui faire rencontrer des gens pour qu’elle soit moins seule. Elle n’a même pas un seul ami à qui se confier et même si elle sait que je suis là, je ne peux pas lui parler. De toute façon, notre relation n’est pas particulièrement saine. Même si elle m’entendait… je n’existe pas vraiment, elle ne peut pas me voir…
Non, ce serait beaucoup mieux qu’elle rencontre des gens d’ici, qu’elle peut voir régulièrement et avec qui elle pourra passer du bon temps, pour se changer les idées et simplement vivre sa vie…
« Je ne sais pas ce qui t’a pris de m’emmener ici, Pouss’, mais ce n’est pas une mauvaise idée… je n’ai pas envie de papoter et ici on n’est pas censé entamer de longues conversations. Me plonger dans un bouquin n’est pas une mauvaise chose, j’arrêterai peut-être de penser comme ça… »
Ah là là, elle ne changera jamais. Il va encore falloir que je la pousse, on dirait ! Enfin, le point positif, c’est qu’il y a des gens qui semblent plus ou moins de son âge dans les parages… prêts pour quelques râleries de la part de notre Rose préférée ?
« Pouss’ ! Pourquoi tu me forces à le saluer ? Et pourquoi tu ne m’as pas fait asseoir en face des femmes là-bas hein ? Tu veux encore me caser, mais je te le dis moi, c’est fini tout ça, plus question que je retourne avec un homme avant au moins mille ans ! »
Mais oui mais oui, on y croit… Surtout quand tu mets autant d’enthousiasme à le saluer, ce cher jeune homme !
D’après mes sources - ma souris - il s’appelle Frédéric Richard. Mouais, pas top le nom m’enfin bon. Il est plutôt pas mal dans son genre.
« Il est gentil à première vue, c’est déjà ça. T’as de la chance que ça ne soit pas un imbécile qui se croit beau et se sent obligé de le faire savoir à tout le monde… Je dirais même qu’il est charmant sans s’en rendre compte ! Un bon point pour lui ! »
Je croyais qu’elle ne voulait plus d’un homme pendant au moins mille ans ? Pour quelqu’un qui vient de faire vœu de chasteté, je la trouve plutôt très intéressée par ses atouts et son charme, moi !
Ah, voilà d’autres personnes qui viennent se joindre à la conversation, ça devrait la réjouir, elle qui ne voulait pas le saluer, ce pauvre Fred.
« Dis donc, il y a un tas de monde dans cette bibliothèque. Soit les gens du coin sont vraiment cultivés ou désireux de l’être, soit je me suis trompée sur l’objectif d’un tel lieu. C’est peut-être la deuxième solution d’ailleurs, vu les nombreuses conversations. On ne peut pas dire que l’endroit soit si calme que ça… »
Et qui sont ces charmantes demoiselles ? Il y a Alexandra à la droite de Rose, mais l’autre reste inconnue au bataillon, tant pis. Tout ce qui compte, c’est que ce joli petit monde a réussi à rendre un peu le sourire à notre Simette préférée. Elle a l’air de prendre plaisir à rencontrer de nouvelles personnes, je suis contente, mission accomplie ! Le reste sera du bonus, qu’elle se fasse des amis ou plus si affinités, je veux seulement qu’elle ne soit plus seule, et dans une ville comme Willow Creek, il faudrait vraiment le vouloir pour le rester ! Cet endroit est petit et convivial, tout le monde semble se connaitre de près ou de loin, Rose finira elle aussi par s’intégrer et faire partie du quartier…
- C’est vrai ? Vous travaillez vraiment dans la technologie ?
- Oui oui, c’est si étonnant ?
- Non, c’est juste que je suis tellement nulle dans tout ça, que j’aurais bien besoin d’un coup de main avec mon ordinateur !
- Je peux vous aider, si vous voulez !
- Ce serait super, il fonctionne, mais il y a quelque chose qui cloche à chaque fois que je l’utilise, et impossible de savoir quoi ! Je suis sûre qu’en cinq minutes, vous trouverez ce que c’est !
- Je n’en suis pas si sûre, mais je passerai voir quand vous voulez !
Eh bien voilà, une nouvelle connaissance avec qui elle aura de nouveau des contacts. Parfait ! Cette Alexandra m’a l’air bien sympathique et une amie ferait le plus grand bien à notre Rose.
« Elle m’a l’air sympa, cette fille. J’espère au moins que je vais pouvoir résoudre son problème d’ordinateur, ou elle risque bien de ne plus jamais vouloir me voir… »
Rho, tout de suite ! Ce n’est pas parce qu’elle ne trouve pas une solution qu’Alexandra va couper les ponts, donnons-lui un peu de crédit quand même !
- J’ai appris que Sandra Gothik flirtait avec le fils du voisin ! Elle vient juste de se séparer de son petit ami… à croire qu’elle suit la réputation de sa maman !
- Sandra Gothik ? Qui est-ce ?
- Vous ne connaissez pas les Gothik ?!
- Eh bien… non. J’en ai vaguement entendu parler, il y a… très longtemps… mais il me semblait que c’était Sonia, et non Sandra.
Aïe, c’est vrai que du temps de son enfance, Rose ne pouvait pas connaitre Sandra, elle n’existait pas encore, Sonia et Vladimir n’étaient que des enfants à l’époque et en plus ils vivaient dans un autre monde où elle n’a jamais mis les pieds…
- Sonia c’est la mère de Sandra ! Ne m’en parlez pas, elle a une réputation qui la précède largement.
- Sonia et Vladimir se sont mariés alors ?
- Bien sûr ! Et ils ont eu Sandra et puis Alexandre !
- Ils ont déjà deux enfants ! Waouw !
« C’est vrai que dix ans ont passé… j’avais déjà oublié. »
Comment fait-elle pour oublier d’avoir pris dix ans en une nuit ?!
- Dites donc, les jeunes, si vous voulez discutez, vous pouvez sortir ! C’est une bibliothèque ici, pas un café ! J’aimerais un peu plus de silence !
Oups, la bibliothécaire n’a pas l’air ravie…
- Désolée ! Rose, c’est bien Rose, c’est ça ?
- Oui c’est ça !
- Je vous appelle pour mon ordinateur !
- Et on devrait se revoir un de ces jours, tous les trois, c’était bien sympa !
Ça, c’est Frédéric ! Il a envie de la revoir ! Avec Alexandra, certes, mais c’est un début !
- Ce sera avec plaisir ! A bientôt alors !
- A bientôt !
« Eh bien, c’était une petite sortie fort agréable et au moins j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes. »
On dit merci à qui ?
« Je pense qu’Alexandra va m’appeler pour son ordinateur, quant à Fred, il a eu l’air de bien s’amuser aussi, je les inviterai un de ces jours. »
Surtout ne prends pas la peine de remercier celle qui t’a poussée à sortir ! Non mais !
« Pfff, cette grossesse devient encombrante… je grossis à vue d’œil. Au moins ça, c’est une chose qui n’a pas changé par rapport à mon monde… Impossible de cacher à qui que ce soit que je suis enceinte, maintenant. »
Ah ça, c’est sûr !
Bon, c’est pas tout ça, la vie sociale c’est bien, mais faut se remettre un peu au boulot. On ne peut pas dire que Rose fait des étincelles en ce moment, serait-ce sa nouvelle vie sociale qui la distrait ou n’a-t-elle simplement pas de chance ?
« Sérieusement ?! Personne n’a voulu me prêter un téléphone ? Tout le monde en a un ! C’est n’importe quoi ! »
Oui bon, je te l’accorde, mais c’est comme ça, va bien falloir assumer tes bêtises. Quelle idée de faire un saut à l’élastique, aussi !
« Je me suis fait passer un savon à cause de cette bêtise, c’est pas comme ça que je vais obtenir une promotion et un nouveau lit ! »
Bah, la perte n’est que minime, je suis sûre que la promotion arrivera vite, vu la progression dans les prérequis. Ne soyons pas défaitistes, tout ça n’est qu’un petit incident par rapport au reste.
« J’ai besoin de repos, tout ça me stresse et avec la grossesse, ça n’arrange rien ! Je ne suis pas prête à être maman… »
On a encore un peu de temps devant soi, l’arrivée du bébé n’est pas encore pour tout de suite.
« J’ai été chez Alexandra l’autre jour, j’ai réussi à trouver le problème de son ordinateur. Effectivement, elle n’est pas très douée en informatique, mais elle est vraiment sympa ! On a passé une super après-midi toutes les deux, et j’ai pu lui raconter ce qui s’était passé avec Eric et Jon. Elle m’a dit qu’Eric était marié mais qu’il avait une fâcheuse tendance à aimer faire croire aux femmes qu’il était disponible pour le simple plaisir de se faire draguer. Quant à Jon, elle ne le connait pas bien mais elle sait qu’il fréquente beaucoup de femmes, et souvent en même temps. Elle était quand même surprise de sa réaction quand je lui ai appris que j’étais enceinte. Ça me fait une belle jambe, je suis tombée sur le seul Don Juan irresponsable du quartier ! »
Oh non, il y a Don Lothario aussi, elle a déjà oublié ?!
« Quoi qu’il en soit, j’ai invité Fred et Alex pour ce week-end, ça va être sympa ! »
Super, je suis contente qu’elle puisse enfin passer du bon temps avec des amis !
« Mais en attendant, je suis crevée. Entre le boulot, la grossesse, les nouveaux amis, et tout ce que je dois faire pour avoir une promotion… je n’en peux plus ! Franchement Pouss’, ce rythme finira par me tuer… »
Comme si c’était moi qui décidais ! Je n’y peux rien moi, si elle est tombée enceinte d’un abruti et qu’elle doit assumer ça toute seule ! Quant au boulot, c’est aléatoire, je ne peux pas toujours choisir la bonne solution… tant qu’elle ne perd pas son job, on va s’estimer heureux !
Et elle ne devrait pas trop se plaindre, avoir une promotion était bien plus… ennuyeux que ce qu’elle doit faire à l’époque de ses parents. Finalement, elle s’en sort vraiment bien dans toute cette histoire !
Enfin, en ce qui concerne les amis, elle ne va quand même pas se plaindre d’avoir une vie sociale alors qu’elle se morfondait lamentablement il y a quelques jours ! C’est la meilleure, tout ça, l’hôpital qui se fout de la charité.
Ces Sims sont tout de même plutôt ingrats, ils vous réclament une vie bien remplie parce qu’ils s’ennuyent, et quand vous leur offrez tout sur un plateau d’argent, ils se trouvent trop fatigués pour accéder à vos requêtes à coup de souris. J’vous jure, ces nouveaux Sims… il n’y a plus de jeunesse !
Allez, laissons-la se reposer, elle a au moins l’excuse d’être enceinte, elle mérite bien un peu de temps pour elle. Bientôt, tout ça, ce sera terminé. La pauvre n’aura plus une minute à elle entre le boulot où elle ne pourra pas baisser les bras si elle veut parvenir à joindre les deux bouts et l’éducation de son enfant… Qu’elle profite en effet des dernières semaines qui lui sont offertes… même si la joie d’être mère devrait l’emporter, elle ne va pas toujours être heureuse de sa situation, je pense. A moins qu’un miracle n’arrive…
« Ouf, enfin le week-end, je vais pouvoir souffler et me détendre un peu ! La semaine au boulot était intense, j’espère qu’on n’en aura plus, des comme ça ! J’ai invité Fred et Alexandra mais elle n’a pas pu se libérer, elle avait une urgence pour son boulot… Fred va arriver par contre, il faudrait que j’aille me changer. »
Tiens, on veut se faire belle pour le jeune homme ? J’ai comme l’impression que ça ne sera pas si dommage que cela qu’Alexandra ne puisse pas venir, je ne sais pas pourquoi.
« Je ne peux pas t’entendre mais je sens la pression que tu me mets jusqu’ici Pouss’ ! »
Quoi ? Mais, je n’ai rien dit moi ! Tout de suite les grands mots !
« Telle que je te connais, tu me vois déjà épouser Fred alors qu’on ne se connait presque pas ! J’ai passé pas mal de temps avec Alexandra depuis notre rencontre à la bibliothèque mais pas avec Fred, je veux juste le connaitre un peu avant que tu ne lui fasses me passer la bague au doigt. »
Correction, je ne peux pas lui faire faire quoi que ce soit, je ne peux que contrôler Rose… encore des insinuations étranges de sa part ! Mais où va-t-elle chercher des affaires pareilles ? Comme si je cherchais toujours à marier les gens, moi ?!
« Et si je donne naissance à un garçon, n’en parlons pas, tu me mettras encore plus la pression pour que je l’épouse et que je retombe enceinte pour avoir une fille ! »
Mais enfin, quelle idée ! N’empêche, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il est « proche de sa famille »… c’est un point intéressant, non ?
- Salut Rose, tu vas bien ?
- Oui et toi ?
- Super, je suis content de vous revoir toutes les deux ! Alexandra n’est pas encore arrivée ?
- En fait, elle n’a pas pu se libérer de son boulot et elle ne pourra pas venir… J’espère que ça ne te dérange pas ?
Oh oh, elle ne lui a pas dit que ce serait une après-midi en tête à tête… intéressant !
- Oh c’est dommage, mais pas du tout ! Ce sera l’occasion de mieux se connaitre !
- Exact !
- Alors, ce bébé, il est pour quand ?
- Oh, j’en suis presque à mon 8ème mois. Il est temps que ça se termine, je me sens grosse comme une baleine !
- Ah ah, toutes les femmes enceintes disent ça sur la fin, j’ai l’impression ! Mais tu verras, ça passera sûrement encore trop vite !
- Ah bon ? Tu as des enfants ? Ta femme se plaignait aussi ?
Une jolie façon de lui demander s’il est marié tiens… c’est qu’elle deviendrait douée, avec l’expérience ! Encore un et elle sera parfaite !
- Ah non non, je ne suis pas marié, mais j’ai quelques connaissances qui ont eu des enfants et elles disaient toutes la même chose que toi.
- Au moins c’est rassurant, je me sens moins seule ! Tu n’as pas d’enfants alors ?
- Non, je suis plutôt quelqu’un de solitaire à vrai dire, j’ai beaucoup de connaissances mais mes vrais amis se comptent sur les doigts de la main. C’est un de mes défauts, j’aime assez passer du temps seul.
- Ce n’est pas forcément un défaut… avoir du temps pour soi, c’est agréable aussi.
- C’est vrai. Et toi alors ? Tu es mariée ?
- Non, pas du tout. Je…
- Tu n’es pas obligée de m’expliquer si tu ne veux pas.
- Je préfère que tu saches, c’est juste encore un peu difficile d’en parler.
Je vais la laisser lui expliquer tout ça, ce n’est déjà pas facile, autant ne pas lui mettre la pression. Bon, vous me direz, elle ne sait pas si j’écoute ou pas, mais on la connait l’histoire, de toute façon.
- Eh bien, je ne pensais pas que des hommes étaient encore capables de pareille bêtise !
- Oh si, crois-moi…
- Comme quoi, il n’y a pas que les femmes qui peuvent être stupides… pardonne-moi, je suis un peu… maladroit.
- Tu as eu des soucis avec une femme ?
- Je sors d’une relation compliquée et difficile, oui.
- Oh, désolée…
« Au moins il peut comprendre ce que je vis, même s’il ne se retrouve pas en cloque à devoir assumer un gamin seul. J’ai bien fait de lui en parler, on dirait bien qu’on a pas mal de points communs même si ce sont des points dont on se passerait bien… »
- Pas de souci. J’étais avec une femme depuis plusieurs années, mais elle a fini par me tromper, d’abord sans que je le sache, ça a duré plusieurs mois. Tu imagines comme je me suis senti humilié quand je l’ai appris, tout le monde était au courant depuis des mois sauf moi.
- Quelle horreur ! Pourquoi personne ne t’a rien dit ?
- La plupart avaient peur de me blesser, certains autres étaient des amis à elle, et n’ont pas voulu la trahir…
- Je ne comprendrai jamais pourquoi faire une chose pareille à une personne ! Si elle avait trouvé quelqu’un d’autre, ne pouvait-elle pas simplement te quitter sans t’humilier de la sorte ? C’est vraiment horrible !
- Elle voulait le beurre et l’argent du beurre !
- Eh bien c’est raté !
- Si elle avait pu avoir le fermier avec, elle n’aurait pas hésité une seconde !
- Ah ah ah ah ah… oh excuse-moi je… hi hi hi…
Voilà qu’ils ont un fou rire sur les malheurs du pauvre Fred maintenant !
- Mais non, ça fait tellement du bien de rire ainsi, et surtout de ça ! Les gens sont toujours dans le mélodramatique chaque fois qu’on en parle alors que je n’attends qu’une chose, c’est de pouvoir laisser tout ça derrière moi ! Tu es la première personne qui me permet de revenir un peu sur terre et de regarder tout ça d’un autre œil !
- Vraiment ? Je ne t’ai pas vexé ? C’était plus fort que moi…
- Pas de problème, vraiment, ça fait du bien !
- Tant mieux !
Ravie de voir qu’il le prend comme ça ! Elle aurait pu tout aussi bien ruiner ses chances en une seconde avec ce rire…
En tout cas, tout semble se dérouler à merveille, Rose passe une bonne après-midi et ce Fred semble vraiment quelqu’un de bien ! Je dois même avouer que je suis plutôt contente que ça reste en toute amitié pour l’instant. Il n’y a pas de pression et Rose peut juste passer du bon temps sans penser au reste. Après tout, je veux juste qu’elle soit heureuse. Ok, et qu’elle me donne une héritière. Mais on sera peut-être bientôt satisfait à ce niveau-là, qui sait…
- Et si on rentrait pour discuter, on sera quand même mieux non ?
- Bonne idée.
- Ne fais pas attention, c’est petit et un peu simple mais je n’ai pas vraiment les moyens de faire mieux pour l’instant…
Petit et simple, petit et simple… si son ancêtre Rebekka avait eu la même chose en commençant son Legacy à Sunlit Tides, je pense qu’elle aurait été plutôt heureuse ! Ah ces Sims, ils sont vraiment ingrats. Je me répète mais tout leur tombe du ciel et ils arrivent encore à râler, j’vous jure !
- T’inquiète pas pour ça, chacun fait comme il peut !
- Oui m’enfin… j’aimerais pouvoir présenter quelque chose de plus… chouette. Si seulement j’avais récupéré la maison de mes parents…
Elle s’engage sur un sentier cabossé là…
- Ah bon ? Tes parents avaient une maison ?
- Oh oui, tu l’aurais vue, elle était immense, et plutôt pas mal. En tout cas moi je l’adorais ! On avait même une piscine et un jacuzzi !
- Un jacuzzi ? C’est quoi ?
Hum…
- Eh bien c’est euh…
« Pouuuuuuss’, qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ?! »
- Oh, mon téléphone, excuse-moi ! Allô ?
C’est ce qu’on appelle être sauvé par le gong !
- Salut Rose, c’est Jon ! Comment ça va ?
- Qu’est-ce que tu veux ? Je t’ai dit que je ne voulais plus te voir ni te parler, j’ai été claire non ?
- Ooooh écoute, tu vas pas continuer à me faire la tronche, on s’amusait bien tous les deux ! On peut passer outre nos différends, non ?
- Ecoute, je suis un peu occupée, j’ai autre chose à faire que de ressasser à nouveau ça ! Je t’ai dit que je ne voulais pas te voir et je n’ai pas changé d’avis, salut !
Ah, voilà enfin qu’elle se fait entendre ! Ça c’est bien ma Rose !
- Un souci ?
- Non non… c’est… pfff, c’est Jon, il croit qu’on va encore se voir alors que je lui ai dit clairement que je ne voulais plus… mais c’est pas vrai, il est là !
- On dirait qu’il ne comprend pas bien le « non »…
C’est le moins qu’on puisse dire !
- Qu’est-ce que tu fiches ici Jon ? Je t’ai dit que je ne voulais pas te voir !
- Tu ne sais pas ce que tu racontes, je sais que tu ne peux pas te passer de moi ! Wouah dis donc, t’as bien pris du bide !
- Non, je… qu’est-ce que tu fais ?!
- Je m’installe ! Tiens, t’as un nouveau pote ? Tu ne me tromperais pas quand même, après tout le petit discours que tu m’as fait sur la fidélité ?
- Je ne veux pas que tu t’installes ! Je veux que tu t’en ailles !
- Sans discuter, comme ça ?! Alors qu’on s’amusait si bien ensemble ! Salut, moi c’est Jon !
- Hum… Fred… je…
- Ecoute bien, je te jure que si tu ne pars pas dans la minute, j’appelle les flics ! Je t’ai assez vu, c’est terminé, je ne sais pas en quelle langue il faut te le dire, mais je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! Ni pour mon enfant, ni pour passer du temps ensemble, ni pour discuter ! Jamais, compris ?!
- Ça va, ça va, t’emballe pas comme ça enfin, c’est sûrement pas bon pour le bébé…
- Qu’est-ce que ça peut bien te faire de toute façon ! Tu as été très clair sur le fait que tu ne voulais rien avoir à faire avec cet enfant !
- Oui mais toi si…
Aïe aïe aïe … comment ça va se terminer cette histoire encore ?
- Tu m’emmerdes ! Qu’est-ce que tu veux bon sang ? Tu regrettes ta décision ? Ou c’est ta dernière conquête qui t’a laissé tomber et tu ne retrouves personne à mettre dans ton lit ?
- C’est pas très gentil ça…
- Hum… écoute Rose, je crois que je vais te laisser discuter hein…
- Non, non, t’inquiète pas Fred, Jon va s’en aller !
- M’en aller ? Pas tout de suite non. Tu as raison mon pote, tu ferais mieux d’y aller !
- Ne te mêle pas de ça Jon ! Non t’inquiète pas, Fred, ça va aller, je suis désolée, je vais régler ça…
- Je t’assure, je crois que c’est mieux si je m’en vais. Je t’appelle, d’accord ? On se fait un truc avec Alexandra ! Jon… au revoir.
- C’est ça, salut l’artiste !
Mince, Fred est vraiment parti… j’espère qu’il ne s’imagine pas que Rose va craquer et se remettre avec Jon ! Ou qu’il n’aura pas une trop mauvaise image d’elle après cette scène…
- T’es fier de toi ?
- Quoi ?
- Qu’est-ce que tu veux, hein ? Tu crois sincèrement que je vais me remettre avec toi après tout ce que tu m’as dit l’autre fois ? Après la façon dont tu m’as traitée, ainsi que mon enfant ?
- Notre enfant.
- MON enfant ! Tu m’as clairement fait comprendre que je l’élèverais seule ! Alors laisse-moi seule !
Tiens tiens… voilà maintenant que c’est son enfant à lui aussi ? Curieux, qu’est-ce qu’il veut ? Je suis sûre qu’il s’est juste fait larguer par sa dernière petite amie en date et qu’il dit ça simplement pour que Rose retombe dans ses filets et dans son lit, surtout… Heureusement qu’elle est plus intelligente que ça… n'est-ce pas ?
