top of page

5. ... Évite partenaire particulier

Je peux vous dire que sur le temps que nous n’étions pas là, nos deux nouveaux tourtereaux s’en sont donné à cœur joie. Pour tout vous avouer, j’étais contente de ne pas devoir subir tout ça… globalement, Rose a rentabilisé le lit que je lui ai acheté. Elle l’a rentabilisé, et usé, même, si vous voyez ce que je veux dire.

Et comme vous pouvez le constater, cela ne me réjouis pas plus que la dernière fois.

 

Oui, oui, Jon est attentionné, tout ce qu’on voudra… il n’empêche que cette relation n’est pas saine. Rose n’est pas honnête avec lui, elle ne lui a rien raconté de sa vie, de ce qu’elle ressent, de ce qu’elle fait là. Bien sûr, je ne lui demande pas de lui sortir qu’elle vient d’un autre monde, tout ça. On sait tous où ça mène, ce genre de conversations. Mais je pensais qu’elle se dévoilerait un peu, qu’elle lui raconterait qu’elle a perdu ses parents etc. Cela aurait pu les rapprocher. Au lieu de cela, ils ne font que passer par le lit et ne partagent rien.

Si c’est ce qu’elle veut, tant mieux, mais je crains fort que cela ne la rende pas heureuse.

 

Quant à Jon, il n’est là, dirait-on, que pour passer un bon moment, sans s’impliquer plus. Je ne sais pas où tout cela va nous mener…

Et à mener cette vie décousue, elle en oublie l’essentiel ! Elle passe tout son temps libre avec lui, en parties de jambes en l’air. Elle qui est déjà bien mince, ne mange presque pas, ne voit personne d’autre que lui, ne se fait pas d’ami, ne sort pas si ce n’est pour aller travailler. Bref, elle se noie dans une relation purement physique pour ne pas penser au reste, j’en suis sûre. Malheureusement, je ne crois pas qu’à long terme, ça soit très efficace, et je m’inquiète pour elle.

 

Ne pas pouvoir communiquer est un enfer et je m’interdis d’interférer dans sa vie pour l’instant. Il n’y a rien à faire, il faut qu’elle comprenne par elle-même que tout ça ne la mènera nulle part.

 

« Pouss’, franchement, tu aurais pu utiliser ta souris pour me faire faire autre chose que ÇA ! »

 

Ok, j’avoue. J’ai juste cliqué pour qu’elle ait des toilettes clean ! Mais elle ne va pas m’en vouloir pour si peu, tout de même ! Elle ne va quand même pas vivre dans une porcherie ! Je ne laisserai pas une telle chose se produire, pas dans ma partie !

 

« J’avais des projets avec Jon, moi, et récurer les toilettes n’en faisait pas partie ! »

 

Bah, faut bien que ça se fasse à un moment… les mouches commençaient sérieusement à envahir la salle de bain. Dégoûtant !

En revanche, ce qui est certain, c’est que je ne peux pas lui reprocher de ne pas bosser ! Elle m’a encore ramené une promotion, et je dois bien avouer que je suis surprise de les voir arriver si vite. Mes quelques petites expériences dans d’autres parties de Sims 4 m’avaient semblé plus compliquées… Avec Rose, c’est facile de grimper les échelons !

 

Pour ça, je dois lui reconnaitre, elle bosse vraiment bien. Les quelques rares moments où elle n’est pas avec Jon, elle travaille sur son ordinateur pour s’améliorer et monter rapidement en grade.

 

Et là, elle peut enfin mettre à profit ses nouvelles compétences. Finie la relation client, elle fait partie de l’équipe qui met au point les produits, elle « fabrique » au lieu de vendre, et je suis très fière d’elle ! D’autant plus qu’elle semble vraiment douée pour ça. Je crois qu’elle a réellement trouvé sa voie.

 

Et avec tout ça, l’argent commence doucement à remplir les caisses du foyer, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Avec le temps qui passe, il est normal qu’elle commence à vouloir des objets de meilleures qualités. On est d’accord, elle a plus de confort que n’en a jamais connu son arrière-grand-mère Rebekka en si peu de temps, mais bon…

… la mauvaise humeur du matin est bien là pour confirmer qu’il est grand temps que quelques petites choses changent.

 

« Pouss’, si tu m’entends… je serais vraiment ravie que tu m’achètes un nouveau lit. Ou un nouveau frigo. Ou une nouvelle douche. Ou tout en même temps pourquoi pas ! Sérieusement, j’en peux plus, ça commence à bien faire tout ça… »

 

Voyez, qu’est-ce que je vous disais ! Suffit de regarder sa tête pour savoir ce qu’elle pense. Je n’entendrais pas ses pensées que j’arriverais quand même à comprendre ce qu’elle veut. Et c’est comme ça tous les matins. Ronchon, ronchon, ronchon !

 

Cela étant dit… elle a bien bossé, et on a effectivement une petite réserve qui va servir. Le tout est de choisir ce que je vais lui acheter… un lit serait un bon investissement mais pour avoir quelque chose de qualité… il faut vraiment beaucoup d’argent.

 

J’ai donc opté…

… pour un frigo de meilleure qualité ! On n'est pas encore dans le top du top, mais y a amélioration.

 

Et pour en être sûr, il suffit de regarder l’indice de satisfaction : la tête de Rose le matin.

 

« Wow, ce nouveau frigo est vraiment génial, Pouss’, merci ! Y a pas photo, la nouvelle bouffe est incomparable ! »

 

Ou comment rendre un Sim heureux… pas bien compliqué hein ? Tout à coup, j’ai l’impression de retrouver notre Rose, vous savez, celle qu’on connaissait avant l’arrivée de Jon dans sa vie…

Comment ça, c’est moi qui l’ai poussée à aller le rencontrer ? Moui bon… j’avoue. Mais je pouvais pas savoir à l’avance ce que ça donnerait ! Et je ne l’ai pas poussée à continuer cette histoire, non plus.

 

Mais parlons d’autre chose, après tout ce n’est pas parce Rose fait de Jon son centre de gravité qu’il doit devenir le nôtre, n’est-ce pas ? Reconcentrons-nous… !

Eh bien voilà qui est mieux ! Rose nous fait vraiment du bon boulot… Je dois avouer que je suis fière d’elle à ce niveau-là, franchement, elle s’en sort très bien et si elle continue sur cette voie-là, on finira par avoir une jolie maison rapidement, c’est très bien. Au moins elle sera de bonne humeur, à défaut de m’écouter quand j’essaye de lui prodiguer des conseils sur son avenir avec son bien-aimé…

 

Certes, mes conseils sont un peu difficiles à entendre, étant donné que je ne peux pas lui parler. Mais ce n’est pas une raison ! Non non non, elle sait très bien ce que j’attends d’elle, et elle sait très bien que je ne veux que son bonheur.

 

Comment ça, difficile à croire quand je la fais débarquer dans un monde inconnu, seule et sans le sous ?! Mais pas du tout enfin, je n’ai rien décidé de tout ça, moi ! Je voulais qu’elle soit là avec tous les autres, ce n’est pas de ma faute si ça n’a pas marché… quelles mauvaises langues vous faites !

 

Quoi qu’il en soit et pour en revenir à nos moutons, je suis fière d’elle. D’autant plus qu’elle a choisi de ne pas dénoncer son collègue mais plutôt de l’aider. Elle aurait très bien pu s’en foutre comme de l’an 40, après tout… ma Rose a encore un peu de bon fond, derrière cette fichue relation pourrie !

Ben tiens, quand on parle du loup… il n’est jamais bien loin, celui-là. A vrai dire, toujours dans les pattes, en fait. Ok ok… Rose profite de sa jeunesse, elle a bien raison. C’est vrai, elle est encore jeune. Mais le temps passe tellement vite dans les Sims, les Sims 4 ne sont pas l’exception pour confirmer la règle, malheureusement, et il suffit de regarder l’existence de sa famille dans mon Legacy Sims 3 pour constater qu’on ne voit pas le temps passer !

 

Alors quand je la vois perdre son temps avec cet asticot-là… je me dis que c’est du temps gâché !

Comment ça, vous avez bien compris le message ? Oui, eh bien si ça ne vous plait pas, vous n’avez qu’à aller lire ailleurs, non mais ! Vous ne vous rendez pas compte, vous, ce que c’est que de voir son enfant, enfin je veux dire son Sim unique gâcher son existence sous vos yeux ! Ce sentiment d’impuissance qui vous prend les tripes comme si votre vie en dépendait !

 

Comment ? Il suffit d’un clic de souris ? Certes, certes… mais vous imaginez l’enfer entre nous si j’interviens ? Elle m’en voudra le restant de ses jours et pourrait bien se rebeller en ne faisant pas d’enfant… ce serait la fin des Noluck, on ne peut pas se le permettre. Et puis, ce n’est pas comme ça qu’elle serait heureuse.

 

Vous voulez entendre Rose ? On ne l’entend pas assez dans cette mise à jour ? Vous l’aurez voulu… moi je ne faisais que vous préserver…

 

« J’espère qu’il ne va pas vouloir discuter, la dernière fois je me suis ennuyée à mourir… Il est gentil, tout ça, Jon, mais il n’est pas très très malin, en fait. Je l’aime bien, avec lui je ne pense à rien de triste, mais quand il se met à parler, sérieusement, je préfère encore écouter mes propres pensées ! »

Ah, je vous avais prévenus hein !

 

« Il doit y aller, il doit y aller… il n’a même pas de boulot, pas de famille, qu’est-ce qu’il pourrait bien vouloir faire ? En gros, il vient faire sa petite affaire et puis s’en va, maintenant ? Au moins avant, on s’amusait ensemble et il était attentionné, attentif et doux… mais depuis quelques temps, j’ai vraiment l’impression qu’il ne vient que pour faire sa petite affaire, sans plus me prêter aucune attention… »

 

Vous voyez ce que je veux dire ? L’écouter est à la fois une torture et une révolte. Je meurs d’envie de lui dire que je l’avais prévenue, mais je ne peux pas, je meurs d’envie d’en finir avec ce gars-là qui ne lui vaut rien de bon, mais je ne peux pas non plus !

 

Alors, je préfère ne pas écouter, et attendre que ça passe tout seul. Quand elle aura compris, elle finira par le quitter, et peut-être qu’elle rencontrera alors quelqu’un qui la mérite !

L’avantage est certes qu’elle se plonge à corps perdu dans son boulot, comme je le disais, mais je préfèrerais m’en passer et la voir heureuse, très franchement. Lui acheter de nouveaux objets y contribue certes, mais cela ne fait pas tout.

 

Ingénieur, à présent, quelle progression ! Hier encore, elle était sur les chats à répondre à des ex-petits amis fictifs, la voilà à présent à la tête d’une invention, ou presque ! Elle est devenue la tête pensante.

 

« 69 § de l’heure, tu devrais pouvoir me payer quelques trucs avec ça Pouss’, non ? Un lit ? Ou au moins une toilette qui casse un peu moins souvent ? C’est pas comme si j’avais un homme à la maison pour me les réparer tous les trois jours… »

 

Oui ben ça, c’est pas de ma faute ! Le compte en banque est encore un peu juste pour nous payer quelque chose de nouveau, mais on y arrive, doucement mais sûrement.

 

« Il faut que je grimpe les échelons plus vite que ça… »

 

Je vous avais déjà dit qu’elle était ambitieuse ? Non ? Eh bien, je pense que ça se voit un peu dans son boulot !

Et la voilà repartie à travailler d’arrache-pied pour une nouvelle promotion, comme si elle ne grimpait pas assez vite ! J’ai à peine le temps de réaliser qu’elle a accompli ses objectifs pour en avoir une qu’elle revient déjà avec la suivante, pratiquement !

 

Franchement, je n’ai jamais vu quelqu’un se tuer à la tâche comme ça.

 

« Jon ne vient pas aujourd’hui, tant mieux, je n’avais pas envie de le voir, il est de plus en plus distant. Comme mon patron m’a demandé de regarder un code qu’un collègue a fait, je vais en profiter. »

 

Et quand elle dit ça, ça veut dire qu’elle va y passer la nuit. Elle ne dort presque plus, quand elle ne voit pas Jon.

Je vous le dis, elle m’inquiète de plus en plus. Je ne sais pas comment tout cela va finir, mais ce ne sera pas d’une belle façon, ça c’est clair…

Enfin, on n’a pas d’autre choix que d’attendre qu’elle se réveille, doucement mais sûrement, et qu’elle réalise qu’elle est bien mieux sans ce type.

Tiens, on dirait qu’elle n’est pas bien.

 

« C’est pas normal… j’ai pris du poids alors que je ne mange rien, et j’ai du retard… bon sang… il faut que j’achète un test… pitié, pas ça ! »

 

Oh misère… il ne manquait plus de ça ! Alors, ce test ?

 

« Bon sang ! Enceinte ? C’est pas possible, je ne peux pas être enceinte ! Pas comme ça, pas maintenant… pas de lui ! »

 

J’imaginais une fin pleine de larmes et de rancœur, mais je n’imaginais pas qu’elle serait aussi accompagnée de couches culottes ! Ça c’est la meilleure de l’année… ou pas !

« Pouss’… je crois que j’ai fait une connerie… »

 

Enfin ! Mieux vaut tard que jamais… dommage qu’il ait fallu qu’un petit être innocent soit impliqué… mais enfin !!!

 

« Pouss’, je sais pas si tu m’entends, mais je ne sais pas quoi faire. Comment je vais lui dire ? En plus, ça se voit déjà ! »

 

Eh bien oui, tellement mince, ça se montre vite ! Allez Rose, ne désespère pas. Il faut que tu parles à Jon, et que tu lui annonces. Peut-être qu’il se montrera plus compétent en tant que père qu’en tant que petit ami… ? Sait-on jamais…

 

« Je ne l’ai même pas encore annoncé au boulot, ils n’ont encore rien remarqué ou en tout cas, ils n’ont rien dit. Mais j’ai peur qu’ils me virent quand je le leur dirai. »

 

Mais non, ils ne peuvent pas faire ça ! Et en plus, dans les Sims 4, même pas de congé, ça ne changera rien pour eux...

« Qu’est-ce que je vais lui dire, à cet enfant, quand il sera né ? Ses parents ne s’aiment même pas, ne se sont jamais aimés, je ne peux même pas lui dire qu’il est né d’un amour mutuel ! Il n’est le fruit de rien du tout, le fruit que d’un passe-temps dont on n’a pas mesuré les conséquences… j’ai l’impression d’avoir pris dix ans de plus en quelques jours… »

 

Et il faut que tu préviennes Jonathan. Il a le droit de savoir. Pauvre Rose… ah si seulement, si seulement j’avais pu empêcher ça ! Mais comment sans interférer dans sa vie ?

Espérons au moins qu’elle accepte cette grossesse et finisse par se faire à l’idée qu’elle va être maman. Je n’ai aucun doute sur sa capacité à être une bonne mère, mais encore faut-il qu’elle le veuille.

 

« Me voilà condamnée à rester ici, avec cet enfant qui arrive… il ne connaitra jamais sa famille, il n’aura même pas de parents ensemble… bon, il faut que j’appelle Jon. »

 

- Hello beauté ! Tu veux qu’on se voie ?

- Oui, mais il faut qu’on parle Jon. J’ai quelque chose à te dire.

- Tu veux m’épouser ou tu veux me jeter ?

- C’est sérieux. Je préfèrerais que tu viennes.

- Ok, j’arrive !

- Alors, qu’est-ce qui était si sérieux ? Je commençais à me poser des questions, ça fait un moment qu’on s’est pas vus !

- Je sais… je ne suis pas très bien en ce moment. J’ai quelque chose à t’annoncer.

- Ben vas-y, accouche, tu commences à me foutre les jetons là !

- Ecoute, je ne sais pas comment c’est possible, on a pris nos précautions à chaque fois pourtant, je ne sais vraiment pas…

- Me dis pas que…

- Je suis enceinte.

- Et merde. T’es sûre qu’il est de moi ?

 

« Connard ! Il me prend pour une trainée ? Je veux bien reconnaitre qu’on est vite passés aux choses sérieuses, mais je ne suis pas frivole, je lui ai toujours été fidèle ! A croire que lui, non ! »

 

- Evidemment que je suis sûre. Tu es le seul. Dois-je comprendre que tu as vu d’autres filles ?

- C’est pas la question.

- Ah bon ! Pas la question !

- Non ! Comment ça se fait que t’es enceinte, bordel ? Tu m’as dit que tu prenais la pilule !

- Je la prends !

- Ah oui, et comment t’expliques que t’as un polichinelle dans le tiroir, maintenant ? Par le Saint Esprit ?

 

« Bon, je crois qu’il plaisante. C’est pas possible autrement. Il ne peut pas être sérieusement sérieux. »

 

Eh bien moi je crains que si… Jon n’a pas l’air ravi par la nouvelle de sa future paternité, ça peut se comprendre mais il pourrait au moins prendre un autre ton avec elle. Ils sont responsables tous les deux, non ?

 

- Je n’en sais rien, ces trucs-là sont fiables la majorité du temps, mais il arrive que ça foire ! Comme si c’était ma faute !

- C’est toi qui étais responsable de notre protection ! Tu m’as dit que tu la prenais, je t’ai fait confiance !

- Puisque je te dis que je la prenais ! C’est une blague ou quoi ? Tu ne vas quand même pas m’accuser d’être la seule responsable ! Il me semble que t’étais bien là pour le faire, cet enfant !

- Enfant, enfant… ce n’est qu’un fœtus, pour l’instant, ça ne représente rien. Tu peux toujours t’en débarrasser.

 

 

- Quoi ?! Ce n’est peut-être qu’un fœtus, mais c’est un être vivant ! Et je suis déjà enceinte de presque 2 mois, c’est pas rien. Il n’est pas question que je termine cette grossesse.

- J’ai mon mot à dire, il me semble. C’est mon gosse aussi, tu viens de le dire.

- C’est ton enfant quand ça t’arrange, en gros !

- Tu comptes faire pareil quand il sera là ? Tu seras un père quand tu en auras envie ?

- Je ne veux pas de ce gosse.

- Donc, tu vas me laisser tomber, et le bébé avec ?

- Si tu le gardes, tu ne me laisses pas le choix.

- Je ne te laisse pas le choix ! C’est fort quand même ! Tu fais un gosse en venant tirer ton coup tous les 2-3 jours, tu m’accuses d’en être responsable, tu revendiques un droit à la décision, mais t’es prêt à nous laisser nous démerder si on ne suit pas TES envies ?!

- Je veux pas d’un marmot, je veux garder ma liberté, si tu le gardes, tu te démerdes.

- Ben tiens ! T’es vraiment qu’un pauvre type ! Tu cachais bien ton jeu, hein ? Tout ça pour me mettre dans ton lit !

- C’est toi qui as commencé les hostilités en me demandant si j’étais célibataire à la minute où on s’est rencontrés ! Toi qui m’as fait du rentre-dedans à longueur de soirée !

- C’est vrai, je n’y ai pas été par quatre chemins. J’avais envie de quelqu’un avec qui partager quelques moments sympas, et on s’est plutôt bien amusés ensemble, je pense. Je ne te reproche pas de ne pas être un petit ami conventionnel. C’est pas pour ça que t’es obligé d’être un enfoiré dès qu’il y a des complications !

- Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je ne veux pas de ce gosse, donc si tu le gardes, tu ne me laisses pas le choix, je me casse !

- Je veux que tu prennes tes responsabilités ! Voilà ce que je veux ! On a fait les cons, on doit assumer ! Cet enfant ne doit pas en payer les conséquences !

- Il les paiera, il n’aura pas de père. Il serait mille fois mieux s’il n’existait tout simplement pas.

- Sauf qu’il existe ! Et on est capables de le rendre heureux, pour autant qu’on s’en donne la peine. Mais apparemment, t’es trop égoïste pour ça. Tes autres petites copines te trouveraient moins séduisant si tu étais papa, peut-être ?

- N’importe quoi ! J’ai juste pas envie de m’encombrer d’un marmot. Ma vie était très bien comme elle était, inutile de la changer.

- Fallait y réfléchir avant, si t’étais pas sûr, tu pouvais soit t’abstenir, soit te protéger autrement. Les faits sont là, il faut les assumer. Il y a des cas où je suis d’accord qu’il vaut mieux arrêter tout de suite, mais pas dans celui-ci, pas quand on peut assumer et rendre cet enfant heureux. Mais tu sais quoi, je pense qu’il sera en effet plus heureux sans toi ! Tu peux t’en aller, je t’ai dit ce que j’avais à te dire.

- Parfait ! Je m’en vais, ça tombe bien, j’avais des trucs à faire. On se voit demain ?

- Quoi ?

- Demain, on devait se voir… ça tient toujours.

- Euh… tu plaisantes j’espère ? Tu trouves ça drôle ? Vraiment ?

- Quoi ! Tu es enceinte, ok. Tu gardes le mioche, ok. Je ne m’en occupe pas, c’est tout. Ça ne nous empêche pas de continuer à nous voir !

- J’en crois pas mes oreilles…

 

Moi non plus… qu’il n’ait pas envie d’assumer sa paternité quand il y a d’autres solutions, disons que le débat est ouvert, certes, mais si Rose n’est pas prête à arrêter la grossesse, il doit respecter sa décision. De là à penser qu’elle est toujours à sa disposition pour ses petites parties de plaisir… c’est fort tout de même !

 

- Tu sais quoi ? Je veux plus jamais te voir ! Jamais, t’entends ? J’avais encore l’espoir qu’en voyant ton enfant, tu changerais peut-être d’avis, que tu finirais par t’y faire, je viens de te l’annoncer, je te laissais le bénéfice du doute. Mais là franchement, tu dépasses les bornes Jon ! Tu ne le verras jamais ton enfant, je préfère encore qu’il n’ait pas de père, plutôt qu’un imbécile comme toi ! Vas retrouver tes gonzesses et tâche de ne pas leur faire d’enfant, à elles aussi… tu risques vite d’être submergés dans une si petite ville !

- Très bien, comme tu voudras. Dommage, on s’amusait bien.

- C’est ça. Vas t’amuser ailleurs !

 

Eh bien… pfiou. Il semblerait qu’on soit débarrassé de Jon, mais nous voilà dans de beaux draps ! Pauvre Rose ! La voilà avec un choix difficile. Je l’admire de vouloir garder son enfant et d’assumer ses erreurs, mais ça ne va pas être simple…

 

« Cet imbécile n’a vraiment rien compris ! Oui je pourrais en finir et reprendre ma vie… sauf que je ne pourrais pas faire ça ! Quoi que je fasse, de toute façon, ma vie ne sera plus jamais la même. Cet enfant m’aura au moins ouvert les yeux sur la belle connerie que j’étais en train de faire. Me voilà à nouveau seule… et enceinte ! Qui voudra de moi comme ça, maintenant ? A croire que cette ville n'est remplie que d'enfoirés ! »

 

Oh mais non, Rose, un enfant ce n’est pas la fin de toute relation ! Je suis sûre que tu trouveras quelqu’un qui t’acceptera avec ton enfant ! Tu seras heureuse, j’en suis certaine.

C’est tout simplement le début d’une nouvelle aventure… totalement différente. Mais nous y arriverons, ensemble. Tous les trois !

bottom of page