16. Contre vents et marées
Ah, les inquiétudes des parents, on ne peut pas faire sans. D’ailleurs, je pense qu’un parent n’en est pas vraiment un s’il ne s’inquiète pas un minimum…
Alors, je vous ai manqué ? Et Rose ? Valentina ? Alexis ?
Je suis sûre que oui ! A moi ils m’ont manqué, en tout cas, et je suis ravie de les retrouver pour la suite de leurs aventures. On avait laissé Val un peu dépitée après son rendez-vous gâché avec Stephane. Souvenez-vous, il l’avait invitée à une « fête » qui en réalité s’était avérée être un rencard, et il n’avait pas apprécié que Val ait amené Sarah avec elle… bref, histoire à suivre, mais évidemment, Valentina a le moral dans les chaussettes !
Il faudra bien faire avec pour l’instant, de toute façon. Je ne peux pas vraiment y changer grand-chose.
Heureusement, Valentina n’est plus aussi seule qu’elle a pu l’être par le passé et l’un de ses premiers amis vient justement lui rendre une petite visite. Bob Pancakes est l’un des premiers à lui avoir adressé la parole sans se moquer d’elle ou des filles de sa famille…bref, un vrai ami.
Certes, sa femme a un peu foiré en racontant que les filles Noluck entendent des voix mais elle ne faisait que répéter ce que Fred, le père de Val, lui avait dit… une autre histoire à élucider.
- Comment tu vas, ma petite Val ?
- Mouais, bof…
- Eh bien, qu’est-ce qui se passe ?
- J’ai tout gâché hier avec Stephane… il m’a invitée à un rencard et j’ai pas capté, du coup Sarah était avec moi.
- Ce n’est pas si grave, si ?
- Il ne l’a pas très bien pris…
- S’il est vraiment intéressé, il reviendra vers toi. Sinon, c’est qu’il n’en vaut pas la peine.
- On dirait ma mère…
- Eh bien ta mère est une femme très sage.
- Ça me fait une belle jambe, s’il ne revient pas, je me retrouverai quand même toute seule…
- Il vaut…
- Et ne me dis pas qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée, ce dicton est complètement nul. J’en ai marre d’être tout le temps toute seule.
- Sois patiente, Val… ton tour viendra.
- Et s’il ne vient jamais ? Je finirai vieille et seule...
- Tu es jeune, tu as la vie devant toi !
- Mais je…
Bip bip, bip bip…
- Oh, excuse-moi Bob, mon tél… oh !
- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
- C’est Stephane !
- Ah, tu vois ! Allez, décroche !
Et voilà comment elle se retrouve au parc avec lui… Le sourire jusqu’aux oreilles, évidemment, puisqu’il l’a rappelée en lui disant qu’il avait envie de passer un moment avec elle… seule.
Elle a accepté, toute rougissante évidemment, et les voilà qui se rejoignent.
- J’suis content que tu aies accepté de venir !
- Je suis contente que tu aies appelé. Je suis vraiment désolée pour hier, je n’avais pas compris…
- C’est pas grave, on oublie, on recommence à zéro, ok ?
- Ok… merci.
« Je n’en reviens pas, il m’a rappelée… oh merci, dieu des Sims ou je ne sais qui ! Merci ! »
Mais de rien ! Même si je n’y suis pas pour grand-chose.
- Alors, vous êtes restées avec Sarah hier ?
- Un peu, on a rencontré la cousine de ma mère, on a discuté.
« Mais pourquoi il arrête pas de regarder en coin comme ça ? »
Oui, je me demande aussi… bizarre, je ne vois rien dans les environs. Mais c’est suspect… à ta place, Val, je me méfierais.
« Bon, peu importe, il m’a rappelée, je ne compte pas gâcher ma chance une seconde fois, il n’y en aura pas de troisième… il faut que je sois au top si je veux arriver à l’impressionner et à le garder… je ne peux pas laisser passer cette chance de sortir avec le mec le plus en vue du lycée ! »
Mouais, c’est mal parti pour la méfiance…
Très mal parti. Je vous passe les détails, mais il sait s’y prendre avec les filles, ce petit gars… et ce n’est pas forcément pour me plaire. Il est trop étrange, trop charmant, trop mielleux…
Evidemment, Valentina n’y voit que du feu, comment résister à ses mots doux quand c’est une des premières fois où une personne ne la prend pas pour une folle ? Qui plus est, un garçon qui lui plait et qui a la cote à l’école. Il est certain qu’avec un garçon pareil, sa réputation se verrait grandement améliorée, mais à quel prix… ?
J’ai comme la sensation que Valentina a hérité du don de sa mère pour choisir les mauvaises personnes, en matière amoureuse du moins. Heureusement, il y a de l’espoir, Rose est finalement tombée sur Fred… quoi que, sachant qu’il a délibérément donné en pâture sa propre fille… je ne sais plus quoi en penser !
Mais cette histoire entre Valentina et Stephane ne me plait pas…
Pas du tout, même ! Tout ça va beaucoup trop vite, non ? Enfin je ne sais pas moi, hier il faisait un scandale parce qu’elle est venue à une fête avec une amie – après tout ce n’est quand même pas la faute de Valentina s’il n’a pas osé lui dire tout de suite que c’était un rencard – et aujourd’hui il lui saute dessus en la charmant comme si rien ne s’était passé.
Ce type n’est pas clair, surtout avec ses regards en coin constamment. Même en embrassant ma petite Val, il a ouvert les yeux pour jeter des regards, et il avait l’air beaucoup trop satisfait pour que ça soit sincère…
Mais bon, que puis-je y faire ? Je ne peux quand même pas l’obliger à déguerpir, sachant que c’est ce qu’elle veut, qu’elle m’en voudrait, ne comprendrait pas et que je ne suis pas sûre à cent pourcents…
L’avenir nous dira une fois de plus si je me suis trompée ou pas, mais j’avais plutôt un bon instinct concernant sa mère, il me semble…
Enfin, le bon côté des choses, c’est que Val semble enfin heureuse, elle est aux anges et a tout raconté à sa mère, qui bien entendu est ravie pour elle.
J’ai entendu le soulagement dans la voix de Rose quand elles ont échangé. Bon, je peux comprendre, non seulement parce qu’elle est contente que sa fille vive sa jeunesse comme il se doit, mais aussi parce qu’enfin, elle voit le bout du tunnel… du moins, j’espère que c’est le bout et pas juste une bifurcation.
- Maman, j’ai un truc à te dire… je suis trop contente !
- Quel plaisir d’entendre ça, qu’est-ce qui se passe ?
Eh oui, je me souviens le jour où Rose m’a dit, enfin a pensé pour me dire… enfin vous avez compris, donc le jour où elle m’a dit qu’elle était enfin heureuse… J’avoue que ce moment est inoubliable.
- J’ai embrassé un garçon pour la première fois !
- Ooooh, c’est vrai ? Ma chérie ! Je suis si heureuse pour toi ! Qui est-ce ?
- Stephane !
- Ce n’est pas celui dont tu m’as parlé en disant que tout était gâché ?
- Si… mais il a rappelé !
Bref, vous l’aurez compris, les deux ont été très complices pendant cette conversation que l’on attendait tous…
Sauf que ça n’a pas duré longtemps.
- Val ! Y a quelqu’un pour toi à la porte !
« Tiens, une fille du lycée… je deviens célèbre ou quoi, que tout le monde se pointe à ma porte ? »
- Salut Vanessa…
- Salut ! Je peux rentrer une minute ?
- Euh… oui…
- Je ne suis pas là pour faire mumuse, je te préviens !
- Ok… pourquoi es-tu là alors ?
- Oh ne joue pas l’innocente avec moi, petite salope !
Aouch ! Mais qu’est-ce qui se passe ici ?!
- Qu… quoi ?
- T’as embrassé mon mec ! Fais pas l’innocente !
- Mais… de quoi tu parles ? Tu… ?
- Oui, Stephane est mon copain, fais pas comme si tu ne le savais pas !
- Mais non, je…
- J’en ai rien à faire de ce que t’as à dire ! T’y touches pas, c’est clair ?! Comme s’il était intéressé par une fille comme toi, de toute façon ! Non mais sérieusement, tu croyais quand même pas qu’il allait VRAIMENT sortir avec toi ? Je sais pas pourquoi il a fait ça, mais franchement, te fais pas d’illusion, ma poulette… t’as aucune chance. Surtout comparé à moi.
Et là-dessus, elle est partie aussi vite qu’elle est arrivée !
Forcément, Valentina n’en menait pas large, après ça. Stephane était venu chez elle pour lui demander de sortir avec lui, et maintenant c’était sa petite amie qui venait lui faire sa fête ! Comment ne pas être dans tous ses états après ça ?
« J’aurais dû me douter que ce n’était pas réel ! Idiote ! Comment un mec comme Stephane aurait voulu sortir avec toi ? Vanessa a raison, je n’ai aucune chance… tout ça ce n’était qu’une illusion pour se moquer de moi, encore une fois. Comment t’as pu croire qu’un mec s’intéressait vraiment à toi, Val ? T’es trop débile ! »
Aïe aïe aïe… difficile de l’aider à ne pas penser de la sorte, elle vient de se faire humilier, la pauvre. Mais j’aimerais quand même savoir le fin mot de l’histoire, moi ! Tiens, d’ailleurs, Rose est de mon avis !
- Tu dois aller demander à ce garçon des explications, Val !
- Ça sert à rien, il m’a bien eue, j’ai pas besoin qu’il m’explique !
- Tu y as droit ! Tu dois savoir pourquoi il a fait ça, et dans quel but ! Ne te laisse pas démonter !
- J’ai déjà l’air assez ridicule comme ça, je ne vais pas en rajouter une couche…
- T’es pas obligée de lui demander ça à l’école devant tout le monde, non plus…
Bien dit, Alexis !
- Tu ne dois pas te laisser faire, maman a raison, montre-lui que tu n’es pas un paillasson ! Ça servira de leçon aux autres, ils arrêteront peut-être un peu de te prendre pour tête de turc, si tu montres que tu n’es plus décidée à te laisser faire.
- Et qui dit que je suis décidée ?
Rhaaaa, si seulement elle pouvait m’entendre, je lui donnerais une bonne leçon pour qu’elle arrête de raisonner comme ça et de se laisser abattre ! Grrrr, fichue mauvaise connexion entre les héritières et moi !
Les jours qui ont suivi n’ont pas été très amusants pour la famille. Rose, qui croyait enfin que sa fille allait pouvoir être heureuse, se tracassait de plus belle maintenant.
A l’école, les amis de Stephane se sont bien fichus d’elle, mais elle a évité Stephane à chaque fois. Alors évidemment, se posant en victime, elle fait un bon casse-croûte pour tous ces idiots…
Enfin, je crois que la cerise sur le gâteau, c’est Eliza Pancakes qui est venue chez nos Noluck !
-Qu’est-ce que vous faites ici ?
C’est Valentina qui est venue l’accueillir, heureuse que sa mère ne soit pas à la maison… Rose n’est toujours pas au courant que c’est Fred qui a parlé des voix que les filles Noluck entendraient… si seulement !
- Bonjour Valentina… Bob m’a expliqué qu’il y a eu un malentendu avec ton père…
- Il n’y a aucun malentendu. Mon père vous a confié quelque chose et vous n’avez pas été fichue de tenir votre langue !
- Ce n’est pas comme ça que ça s’est passé… si seulement je pouvais t’expliquer ?
- Si vous voulez… mais ça ne changera rien.
N’empêche que moi, j’aimerais bien savoir !
- Ton père était ami avec Bob et moi…
- Je sais bien. Venez-en au fait.
- Il subissait lui aussi les tourments que ta mère et toi avez vécu, avec vos voisins principalement, puisque les rumeurs n’étaient pas encore aussi fortes qu’elles l’ont été par la suite.
- Par votre faute.
- Probablement oui, mais ce n’est pas ce que je voulais. Il était tracassé, inquiet pour ta mère et surtout pour toi. Et… par cette histoire que ta mère lui avait confié. Le fait qu’il y a une sorte de déesse qui contrôle certaines choses, et qui peut même nous parler. Même s’il avait tout accepté par amour pour ta mère, il avait besoin de se confier. Il l’a fait chez nous.
- Et vous n’avez pas pu tenir votre langue ? C’était trop difficile ?
- Nous n’avons pas eu l’intention de dire ce secret à qui que ce soit. Malheureusement, Bob et moi en avons parlé dans notre jardin, et des gens ont entendu. Tout ce que nous voulions, c’était trouver un moyen de vous aider… mais les gens aiment les ragots ici et manifestement, nos voisins ont apprécié ce qu’ils ont entendu. Ils ont commencé à raconter tout ça à tout le monde. Nous ne le savions pas. C’est quand j’ai entendu des gens en parler au magasin l’autre jour que je me suis rendu compte que les rumeurs avaient pris de l’ampleur. J’ai cherché comment les gens savaient ça. Et j’ai fini par trouver que nos voisins avaient tout entendu et tout répété… en exagérant largement.
Voilà qui élucide au moins l’affaire. Et qui innocente Fred, qui pensait simplement se confier à de bons amis. Il aurait sans doute mieux fait de tenir sa langue, mais on peut comprendre qu’il ait été perturbé par toute cette histoire.
« Et même si Bob et Eliza auraient dû faire plus attention… ce n’est pas eux qui ont répandu les ragots…
- Merci de m’avoir raconté. Je pensais que mon père nous avait trahies.
- Oh non, il nous a bien dit qu’on ne devait en parler à personne, il y tenait, il voulait simplement se délester un peu d’un poids qui le rongeait. Et au nom de l’amitié que j’avais pour lui, je te promets de tout faire pour arranger les choses et faire taire ces rumeurs.
« Pardon papa d’avoir douté de toi ! Je crains que les bonnes intentions d’Eliza arrivent un peu tard, mais au moins je sais la vérité… et je pourrai la raconter à maman le moment venu sans que l’idée qu’elle a de papa ne soit entachée ! »
Tout à fait. Et sur ces bonnes pensées, Valentina a décidé de prendre un peu l’air pour mettre ses idées au clair. Il faut dire que toute cette histoire a pris des proportions rocambolesques.
Malheureusement pour elle, il a fallu qu’elle tombe sur Stephane.
- Tiens, voilà la folle illusionnée ! Ah ah ah !
- Pourquoi t’as fait ça, Stephane ? Tu n’as que ça à faire ? Tromper ta copine ?
- On ne peut pas vraiment dire que je l’ai trompée. Pas avec quelqu’un comme toi… ça ne compte pas vraiment, si tu vois ce que je veux dire…
- Je ne t’ai pourtant rien demandé, je ne t’ai jamais ennuyé… alors pourquoi ?
- Tu n’as pas encore compris ? J’ai simplement fait un pari avec mes amis. Ils ne me croyaient pas capable de séduire n’importe qui, alors pour leur prouver qu’ils avaient tort, j’ai accepté le pari de séduire la fille la plus folle et la plus gourde de toute l’école !
- Je vois…
- Pari gagné, t’es tombée dans le panneau comme une bleue ! Bon, j’avoue que quand tu t’es pointée avec ce qui te sert de copine, j’étais un peu embêté, mais bon, je savais qu’il suffisait que je te rappelle pour que tu accoures. Et c’est ce que tu as fait. Il a pas fallu grand-chose pour que tu sois sous mon charme, j’avoue que c’était presque trop facile…
- Tu sais quoi ?
- Non, mais je ne pense pas que tu vas m’apprendre quelque chose.
Oh ! La baffe ! Elle a filé, je l’ai même pas vue venir ! Et Stephane non plus, d’ailleurs, ah ah ah !
- J’en ai marre des mecs comme toi ! Des gens comme toi ! Tu te crois plus beau, plus intelligent et plus charmant que tout le monde ?! Tu te trompes ! Complètement !
- C’est ça ouais… ne t’avise plus de me toucher…
- Sinon quoi ? T’es qu’un con, Stephane ! Un débile crétin doublé d’imbécilité pure ! Tu n’en vaux même pas la peine ! La taille de ton cerveau doit pas être plus grande que celle de la tête d’une fourmi ! Tu ne vaux rien. Tu abaisses les autres pour avoir l’impression d’être quelqu’un, mais tu n’es rien, nada ! Ta vie est tellement nulle que t’as besoin d’emmerder les autres pour essayer de la combler. Et peut-être que pour l’instant, tu as l’impression que ton existence est autre chose que du néant, mais un jour tu te réveilleras et tu seras seul, ou seulement entourés des débiles comme toi. Tu es pathétique, une pourriture, et tu finiras par crever comme tout le monde, mais tu n’auras rien vécu quand ce sera le cas. Et je ne suis même pas désolée pour toi !
- Non mais ça va pas la t…
- J’en ai rien à faire de ce que tu penses ! J’en ai marre des gens comme toi ! J’en ai marre que vous vous permettiez de me juger ! Fous-moi la paix, je ne veux plus te voir, plus te parler et plus t’entendre ! Je te jure que la baffe que tu viens de recevoir n’est rien comparé à ce que je te ferai si tu t’avises de répandre des rumeurs ou de te moquer de moi encore une fois ! C’est clair, ou c’est encore trop compliqué à comprendre pour le petit pois qui te sert de cerveau ?!
Et c’est juste parfait, elle n’a même pas attendu la réponse ! Vu la tête qu’il faisait quand elle est partie, je pense sincèrement qu’il ne s’attendait pas à ça ! J’avoue que moi non plus mais bon sang… je suis FIERE de ma petite Valentina ! On peut dire qu’elle a tout sorti, là !!! Waouw !!!
- Tu lui as vraiment dit ça ?!
- Oui… je… j’ai peur maintenant, j’y ai été fort quand même, il va sûrement pas se laisser faire… ma vie va devenir un enfer, c’est sûr.
- T’es folle ?
- Mauvais choix de mots…
- Pardon mais… c’est trop bien ce que t’as dit ! Comment t’as envoyé ! C’est trop génial !
- Tout le monde va me détester encore plus, maintenant… ils vont vraiment se venger, j’en suis sûre.
- J’en serais pas si certaine moi… Stephane ne va pas se vanter de s’être pris une baffe et une réplique monumentale, à mon avis… J’espère que des gens t’ont vue, qu’ils racontent à tout le monde de quel bois tu te chauffes ! Bad-ass Val !
- Arrête de dire n’importe quoi… ils vont me prendre pour plus folle, encore.
- Tu devrais arrêter de t’inquiéter pour rien. Moi je pense que c’est la meilleure chose que t’aies jamais faite !
Et moi aussi, tiens !
- Salut les filles ! Alors Sarah, Val t’a raconté sa bagarre ? Ah ah !
- Oui… trop énorme ! Elle a assuré grave !
- C’est clair, elle aurait pas pu mieux faire ni mieux dire. Il va la boucler pour un moment, maintenant !
- Elle ne me croit pas quand je lui dis…
- Elle ne changera jamais…
« Bon… apparemment, ils ont envie de parler de moi comme si j’étais pas là alors… »
« … on va les aider un peu ! »
Effectivement, je crois que ces deux-là ne refuseraient pas d’être un peu seuls… surtout quand on voit le regard qu’ils se lancent mutuellement !
Apparemment, Alexis et Sarah ne resteront pas que des amis éternellement… je me demande ce qu’en pense Val, d’ailleurs. Mais vous me direz, il suffit d’aller écouter…
« Sarah et Alexis… bon, c’est pas comme si je ne l’avais pas vu venir. Alexis m’a parlé d’elle dès le premier jour où il l’a vue en me disant qu’elle avait l’air sympa, gentille, mignonne… Et elle a fait semblant de s’intéresser à ma famille simplement pour savoir comment allait mon frère. Je ne suis pas idiote… mais je ne sais pas ce que je dois en penser. D’un côté, c’est plutôt sympa d’avoir une belle-sœur avec qui on est ami, mais d’un autre côté… j’ai l’impression que je n’aurai plus vraiment d’amie, s’ils se mettent ensemble. Quand elle viendra, ce sera pour lui, pas pour moi… Enfin, nous verrons bien comment ça se passe… Il y en a au moins deux pour qui ça marche et qui sont heureux ! »
Ton moment viendra aussi, ma Val, promis !
D’ailleurs, Rose aussi a pensé qu’un peu de bonheur ferait du bien à tout le monde. Et quoi de mieux que la famille pour y arriver ?
Du coup, tout le monde est là ! J’vous fais les présentations, car vous ne les connaissez pas tous, je crois. Depuis le temps, j’ai pas pensé vous les présenter avant, mais avant qu’ils ne meurent tous, les voici. Quoi… c’est vrai, on sait jamais quand la faucheuse va se pointer, dans ce jeu. Regardez l’hécatombe de la dernière fois.
Bref. De gauche à droite, on a : Romain, le mari de Yolaine, la cousine de Rose, derrière Noah et sa femme Sophie, l’oncle et la tante de Val, et leur fille Amandine, Rose, Alexis et Val, et à leur droite, Julie, la fille de Yolaine, et Julien, le frère d’Amandine et donc le fils de Noah et Sophie. Pour faire clair, Amandine et Julien sont les cousins de Val et Alexis.
Puis là, toujours de gauche à droite, qu’on aperçoit à peine, c’est Louis, le compagnon de William, frère de Rose. A côté, Bob Pancakes. A l’avant-plan, on a de nouveau Noah, puis à table, Julien et Amandine, les rouquins, et Julie et Romain, la famille de Yolaine.
Tout le monde a passé un super moment, je crois. Rose a vraiment eu une idée brillante et je crois que ses parents seraient fiers de voir leur famille ainsi réunie, avec Yolaine évidemment, qui fait partie de la famille certes un peu plus éloignée mais qui est aussi proche que si elle était une autre sœur. Elle aussi a débarqué seule ici, même si elle avait ses cousins avec elle, elle a dû faire sans ses parents, comme Rose au début, et je crois que c’est important pour tout le monde qu’elle soit là à chaque fois, comme une sœur.
Quant à notre Valentina, c’est un retour à la case départ. Il ne lui reste que Sarah comme amie, comme personne qui la comprend et la soutient, en dehors de sa famille. Même si Val est inquiète de la perdre au profit d’Alexis, je suis sûre que Sarah saura être à la fois une petite amie pour Alexis et une tout aussi bonne amie pour Valentina. L’avenir nous le dira.
« Si seulement Eliza pouvait changer le cours des choses… changer la façon dont les gens me voient, m’abordent. Mais je n’y crois pas vraiment… leurs idées à la noix semblent tellement bien ancrées dans leur tête… Un petit footing me fera le plus grand bien… j’en peux plus de tout ça. »
Si seulement, en effet… mais tout n’est pas perdu.
- Bonjour… excuse-moi de te déranger, tu pourrais me dire où se trouve le parc Magnolia Blossom ?
- Oui bien sûr… je peux t’y conduire, si tu veux. Tu es nouvelle ?
- Oui ! On vient d’emménager, avec mes parents et mon frère, j’connais rien mais j’ai envie d’aller m’amuser au parc !
- Bienvenue, alors ! Moi c’est Valentina !
- Moi j’m’appelle Amélie !
« Une nouvelle qui ne connait encore rien de ma réputation… c’est l’occasion rêvée ! Elle est un peu plus jeune que moi, mais peu importe… c’est mieux que rien du tout. Allons-y pour un nouveau départ, en espérant que personne ne la contamine des rumeurs qui courent à mon sujet… »