Pousstories
Le petit monde de mon imagination
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15. Histoires d'adolescents
« Misère, c’est quoi ce troupeau qui débarque tout à coup… ? Il faut que je sorte de là… ! »
Pas si vite, pas si vite…
« Nom de… voilà que je n’ai même plus de contrôle sur mes propres actes… et si ce que ce Bob a dit était vrai… une déesse qui contrôle notre vie… ça rejoindrait ce que m’avait dit maman quand elle m’a demandé si je n’avais rien entendu, juste après mon anniversaire. Il va falloir qu’elle s’explique ! Si seulement papa était encore là pour répondre de ses actes, lui aussi… »
Cette histoire avec Fred qui aurait révélé le secret des Noluck me perturbe… ça ne lui ressemble pas. Il y a certainement une bonne explication… malheureusement, comme Val vient de le penser, il n’est plus là pour nous la donner…
- Regarde, c’est la folle Noluck… qu’est-ce que Bob fiche avec elle ?
- Je ne sais pas, mais s’il ne veut pas ternir plus sa réputation que ça ne l’est déjà après son amitié avec le mari de la folle, il ferait mieux de s’éloigner.
- Salut Bob… alors, tu essayes de remettre un peu de bon sens dans ces têtes-là… ? C’est peine perdue tu sais !
« Il est temps que je m’en aille, que cette déesse le veuille ou pas… Oh mon dieu, c’est Stéphane Martinez qui arrive derrière… le plus beau mec du lycée ! Je m’en vais !!! »
Mmmh, intéressant !
- Au revoir Bob… et merci !
- Mais… non reste !
- Il vaut mieux que je m’en aille, je vous assure…
On va la laisser faire, ce n’est vraiment pas gai pour elle d’entendre ce genre de choses et je ne suis pas sûre que ça lui rende réellement service… autant ne pas la mettre sous la torture.
« Je vais terminer mon footing, ça me permettra d’évacuer après tout ce que je viens d’apprendre ! »
C’est sûr qu’il y a de quoi péter une case… apprendre que son père l’a en quelques sortes trahie… et entendre encore une fois ce genre de commentaires…
« Tiens, c’est tonton Will ! »
- Ma petite Valentina… comment tu vas ? Tu grandis tellement vite.
- Ça va, ça va, et toi ?
- Super… ça fait trop longtemps à mon goût qu’on ne s’était plus vus…
- Tu n’as qu’à venir à la maison avec moi, ce sera l’occasion de voir tout le monde !
- Bonne idée, allons-y !
- Maman… regarde qui j’ai rencontré en faisant mon footing !
- Elle m’a invité, j’espère que ça ne te dérange pas !
- Bien sûr que non, ça me fait plaisir de te voir, tu le sais bien… surtout depuis…
- Oui, tu as raison. C’est dur, sans eux, hein ? Je n’imaginais pas que ça me ferait ça… même si je savais bien que ce ne serait pas simple.
- Moi non plus… d’un autre côté, j’ai appris à vivre sans eux quand j’ai débarqué ici mais cette fois, je sais que c’est définitif, c’est ça qui est dur.
- Il faut se tourner vers l’avenir ! Regarde comme ta fille a grandi !
« Bon, si c’est pour parler de moi, je vais aller voir ailleurs… il y a assez de gens qui parlent de moi à mon goût ! »
- Oui, c’est une belle jeune fille… mais les soucis sont toujours les mêmes…
- Je ne comprends pas toute cette histoire…
On va les laisser s’expliquer, en sachant qu’ils n’ont pas encore connaissance de la révélation de Bob ! Encore des drames à venir !
Mais avant les drames… les fêtes ! Alexis devient jeune adulte, ce que le temps peut passer, quand même… je le vois encore tout petit dans son berceau, ou dans les bras de sa mère qui était encore bien seule, à l’époque.
Et le voilà prêt à entrer dans la vie active ! Je me demande ce que l’avenir lui réserve… il est vrai qu’on ne va pas pouvoir se focaliser dessus, mais j’ai bien l’intention de ne pas perdre de vue la famille de mon héritière ! D’ailleurs, il faudrait que je vous présente aussi les familles de Will et Noah, à l’occasion… peut-être que ça sera l’occasion de faire une fête, tiens !
Quoi qu’il en soit… voilà notre jeune adolescent prêt à se lancer dans le monde du travail et démarrer sa vie en dehors de ses parents. Pour l’instant, il va encore rester un peu ici, le temps qu’il se trouve un job et peut-être, qui sait, une compagne… s’il faut, je l’aiderai un peu, c’est une des rares choses que j’ai le droit de faire le concernant, je ne vais pas me priver !
Il n’y a pas qu’Alexis qui passe à la vitesse supérieure… c’est au tour de Rose de se prendre un coup de vieux… et ça me fait tout bizarre, je dois bien l’avouer ! Elle qui criait déjà pour quelques « rides » lorsqu’elle est devenue adulte, j’imagine la cacophonie que ça doit être dans sa tête maintenant qu’elle a attrapé des cheveux blancs et a perdu son corps de rêve… et je dois bien avouer que je suis contente de ne pas y être pour l’occasion, ah ah !
A présent, elle va devoir se montrer digne de son âge, être sérieuse, tout ça… ou pas ! J’espère juste qu’elle a encore de beaux jours devant elle et ne va pas nous quitter trop vite… je ne suis vraiment pas prête à voir l’un de mes autres Sims nous quitter… et surtout pas elle !
Ne voyons pas trop loin, de toute façon… il y a bien de quoi nous occuper dans le présent, et des choses à régler avant qu’elle ne s’en aille. Car elle a bien intérêt à régler les choses avant de partir, je ne la laisserai pas s’en aller pour me laisser gérer tout ça toute seule.
En parlant de problèmes, retournons près de notre héritière pour voir ce qui se passe, avant que tout ça ne dégénère et qu’on ne soit plus capable d’aucune solution.
« Tiens, je la connais cette fille… elle est au lycée. Ça doit être la seule qui sache ce que je vis, elle est tout le temps toute seule aussi. Enfin, on ne se moque pas d’elle, mais elle n’a pas d’amis… Peut-être que… »
Ni une ni deux, si cette jeune fille est aussi seule que ma Valentina, c’est l’occasion rêvée ! Elles devraient s’entendre et être ravies de se trouver une alliée !
« Rha, encore cette manie de me forcer à faire des choses… je déteste ça ! »
Tu me remercieras un jour, je te le dis… suffit de regarder ta mère et pourtant dieu sait qu’elle a râlé, elle aussi !
- Salut ! T’es au lycée non ?
- Bonjour… oui…
- Si j’ai bien remarqué, tu as aussi peu d’amis que moi.
- Peu est un euphémisme, personne ne m’adresse la parole.
- Oui, moi non plus… enfin si, parfois on me parle pour me dire que je suis folle.
- Tu as au moins ça… moi je suis totalement transparente !
- Je te jure que des fois je préfèrerais l’être !
Si elle savait ce que l’une de ses ancêtres, j’ai nommé Lola, entendait par « transparent »… ah ah !
- Oui, je comprends… ils ne sont vraiment pas sympas.
- Ça te dirait de venir passer un moment chez moi ? Pour être honnête, ça me ferait du bien de me socialiser un peu avec d’autres personnes que mon frère, ma mère ou mes oncles !
- Tu m’étonnes ! Ma mère me rend dingue ! Elle arrête pas de me dire que je dois aller vers les autres, patati patata…
- M’en parle pas ! La mienne a décidé de mener le combat pour que les rumeurs arrêtent sur notre compte… franchement, je préfèrerais qu’elle ne s’en mêle pas, ça ne va faire qu’aggraver la situation…
Eh bien, on dirait qu’elles ont au moins un sujet de conversation en commun : les parents ! Heureusement que Rose ne l’entend pas, ses cheveux se dresseraient sur sa tête, je crois !
Quoi qu’en fait, Rose les a aperçues… je ne sais pas si elle a entendu, mais elle voit et elle est ravie de voir sa fille avoir enfin quelqu’un dans sa vie !
- Pourquoi les autres ne veulent pas te parler, à toi ? En ce qui me concerne, je sais que c’est parce qu’ils me prennent pour une folle, mais toi… ?
- Je ne sais pas. A mon avis, je ne suis pas assez cool à leur goût…
- N’importe quoi !
- Ou pas assez à la mode… je ne sais pas très bien. J’ai jamais compris en fait. J’ai bien essayé d’aborder des filles quand on était en primaires, mais j’ai toujours fini seule. Maintenant, j’ai arrêté d’essayer.
- Je comprends ouais… mais c’est bizarre quand même. Tu crois qu’ils parlent de nous sur Simcebook ?
- On n’est sûrement pas assez intéressantes pour qu’ils parlent de nous.
- Détrompe-toi, parfois c’est ce dont ils disent se moquer dont ils parlent le plus ! Attends, on va regarder, ça peut être marrant !
- Tu… tu crois ?
- Au moins on sera fixées ! Et puis ça ne peut pas être pire que de ne pas avoir d’amis… on pourra aussi se moquer d’eux !
Bon, je crois que je vais les laisser à leurs moqueries… ça leur fera du bien de se défouler et je vois qu’elles s’entendent bien, je ne me fais pas de souci !
- Euh… bonjour ?
Tiens, voilà Alexis… il doit se demander qui c’est… on ne peut pas dire que sa sœur ramène souvent des copines à la maison.
- Bonjour… désolée, je suis Sarah Durand, une copine de Valentina.
- Une copine de Valentina ?
- Oui… elle est allée chercher ses bouquins pour qu’on fasse nos devoirs ensemble. J’espère que je ne dérange pas.
- Non non, pas du tout ! Je suis Alexis, le frère de Val. Et je suis ravi de voir qu’elle s’est fait une amie !
- Oui c’est euh… assez récent. Disons qu’on s’est vite trouvé des points communs.
- Super, tant mieux !
On dirait bien que notre Alexis n’est pas tout à fait insensible à la jeune Sarah, tiens… Intéressant !
On va les laisser faire les choses à leur rythme dans un premier temps. Il sera toujours temps de les pousser un peu plus loin si je vois qu’ils se plaisent vraiment tous les deux. On ne va pas non plus les obliger à se fréquenter si ça ne colle pas vraiment, et puis elle est encore une ado, elle a le temps et Alexis aussi. J’imagine la tête de Rose le jour où il se caserait quand même, lui… ça sera drôle. Enfin, pour nous.
Bref, bonne nouvelle aujourd’hui ! Cette nouvelle amitié et les conseils de Rose ont poussé Valentina à se décider à prendre un petit job au café du coin… la voilà prête à rencontrer de nouvelles personnes et avec un peu de chance, ils verront qu’elle n’est pas folle !
J’espère sincèrement que tout va bien se passer pour elle, que cela lui apportera ce qu’elle recherche et que le monde s’ouvrira enfin à elle. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs…
Valentina est revenue de son travail et elle semblait de bonne humeur. Je crois que ça s’est bien passé. Elle est partie à l’école, maintenant, et elle semblait moins nerveuse que les autres jours. Elle sait qu’elle ne mangera pas seule ce midi, et c’est une excellente nouvelle. Je suis tellement soulagée !
Certes, le problème n’est pas encore résolu, mais au moins on avance, doucement mais sûrement, et la savoir soutenue par quelqu’un qui n’est pas de sa famille me rassure. Après Bob, elle a enfin quelqu’un de son âge à qui se confier.
Mon seul petit problème, c’est son frère qui se met à la cuisine alors qu’il n’est pas très doué… telle mère, tel fils, il a foutu le feu cet idiot et il est seul à la maison. Je suis censée ne rien pouvoir faire mais… bon, j’ai fait une petite entorse à la règle, je ne pouvais pas le regarder mourir sans agir… j’ai promis à Rose de veiller sur ses enfants et perdre son fils serait intolérable pour elle. Déjà en soi, c’est une horreur, mais après les épreuves qu’elle vient de traverser et les ennuis qu’elle a avec Val, elle mérite un peu de bonheur !
D’ailleurs, Rose aussi pense qu’elle mérite bien un peu de bonheur et s’enquiert de savoir si elle va en avoir ou pas en demandant à sa fille comment elle va. Inspection régulière de l’état des relations sociales de Valentina.
- Ton frère m’a dit que tu avais une nouvelle amie ?
- Oui, elle s’appelle Sarah. Je ne peux pas encore vraiment la qualifier d’amie, on ne se connait pas encore très très bien, mais c’est une bonne copine et je dois bien avouer que ça me change un peu de ne pas me retrouver sans cesse toute seule.
- Je suis ravie d’entendre ça ! C’est le début de la gloire !
- N’exagère pas ! Les autres continuent à nous regarder de travers, tu sais.
- Ça viendra, j’en suis sûre.
- Pas tant qu’ils me prendront pour une folle. Et en parlant de ça, c’est quoi ces histoires d’entendre des voix ?
« Pas question que je lui parle de ce qu’a fait papa… elle n’est pas encore remise de sa mort, je ne peux pas lui faire ça maintenant. »
Sage décision. Même si j’ai bien envie de savoir si elle était au courant ou pas, ou si elle a une explication !
- Qui t’a parlé de ça ?
- Peu importe ! Et c’est toi qui m’as demandé si j’avais entendu quelque chose, juste après mon anniversaire. Je veux savoir maman.
- Bon… très bien. Je t’ai déjà parlé du défi, le Legacy et de ce que ça implique. Mais je ne t’ai pas encore parlé de Pouss’.
- Pouss’ ?
- Oui… elle... Bon sang, c’est difficile à expliquer. Disons que c’est elle qui a créé Rebekka, notre ancêtre, et qui avait un certain contrôle sur elle. Elle a suivi la famille depuis et parfois, elle met son grain de sel pour… intervenir.
- Elle nous contrôle, quoi ! En gros, on n’a aucun libre arbitre !
- Si, bien sûr que si ! Tu ne crois pas que c’est elle qui a choisi ton père, par exemple ! Ni les époux des autres avant nous. Elle nous laisse vivre notre vie. Simplement, parfois, elle nous aide un peu, ou nous pousse dans une certaine direction qu’elle sait bonne pour nous.
- Mouais… moi tout ce que je vois, c’est qu’elle m’empêche parfois de partir quand j’en ai envie ! Je suppose que c’est elle qui fait ça, pas vrai ?
- Probablement. Mais c’est pour ton bien, crois-moi. Quand j’ai débarqué ici, j’ai réagi comme toi. Mais avec le recul, je me rends compte qu’elle m’a aidé. Et elle fait pareil avec toi depuis que tu es adolescente. Depuis ce nouveau monde, on ne l’entend plus, alors qu’avant on pouvait communiquer avec elle. Par contre, elle, elle nous entend.
- Génial, donc on n’a pas droit au chapitre alors qu’elle peut tout espionner !
- Ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses. Et le jour où tu transmettras le lien à ta fille, peut-être que comme moi, tu l’entendras quelques instants.
- Je n’aurai pas de fille.
- Tu n’en sais rien.
- Si. Je ne ferai pas ce truc de tarés ! Je n’ai pas l’intention de léguer cet enfer à qui que ce soit !
On a encore du travail, je crois…
Car c’est pas gagné pour la faire changer d’avis. Oh je peux la comprendre, ce défi est sans aucun doute la cause de ce qu’elle vit aujourd’hui, même si Fred y a manifestement mis un gros coup de pouce. Mais on ne peut pas s’arrêter en si bon chemin et je serais malheureuse qu’elle renonce à la maternité juste pour ça. Elle mérite de connaître cette joie, si elle le désire. Et je suis sûre que le jour où elle rencontrera la bonne personne, elle le voudra.
En parlant de bonne personne… ce n’est pas le jeune garçon aperçu dans le parc l’autre jour, « le plus beau mec du lycée » devant la porte ? Bon selon moi il n’est pas terrible mais manifestement, il plait beaucoup à Valentina et il est venu la voir, elle !
« Oh mon dieu, oh mon dieu… c’est Stephane ! Qu’est-ce qu’il fiche ici ? Comment il sait où j’habite ? Non en fait, comment il sait que j’existe ?! »
*Ding dong*
« Mon dieu… souffle, Val, ça va aller ! »
- Euh… salut ?
- Salut Valentina, ça va ?
« Il connait mon nom ?! »
- Euh… oui… oui et toi ?
- Super ! En fait, je passais dans le coin et je me suis dit que j’allais venir car je voulais te demander un truc.
- Ah ?
- Ça te dirait de venir à une fête qu’un ami organise, demain soir ?
- Une… une fête ? Avec… toi ?
- Oui !
- Je… euh… eh bien…
« Oh mon dieuuuuuuuuuuu ! »
- Euh… hum… oui, oui ce serait super !
- Génial ! Je dois y aller là, mais on se voit demain au lycée alors, et je te donnerai les infos ! Salut !
- Sa… salut !
« Ok, je dois rêver, c’est pas possible… »
Je dois avouer que je ne l’avais pas vue venir, celle-là… mais je suis ravie pour elle ! C’est vraiment super !
Et vivement demain pour qu’on sache tout. En attendant, après le boulot, elle a raconté tout à sa mère et je sens que Rose est vraiment ravie. Les bonnes nouvelles s’enchainent enfin après les mauvaises et ça fait du bien à toute la famille !
« Il faut que j’en parle à Sarah ! Et il faut qu’elle vienne, je n’oserai jamais aller à cette fête où je ne connais personne et où tout le monde me prendra pour une folle toute seule ! »
Plus on est de fous, plus on rit !
- Alors ?! Raconte ! Stephane t’a invitée ?!
- Oui ! Il est venu jusque chez moi pour me demander de l’accompagner ! J’en reviens pas !
- Tu m’étonnes, veinarde !
- Tu viendras ? Je ne vais jamais oser y aller seule !
- Tu crois que c’est une bonne idée ? Je n’ai pas été invitée !
- C’est une fête où ses amis seront là… je ne peux pas me retrouver toute seule là-bas… et personne ne nous remarquera, de toute façon !
- C’est pas faux… ok. Mais j’ai rien à me mettre.
- Attends, je vais aller voir dans ma chambre si je peux te prêter un truc, j’arrive !
Voilà qui va être intéressant…
Et en parlant d’intéressant… j’en connais un qui va profiter de l’absence de sa sœur ! Je vous avais dit qu’il avait trouvé un job ? Il est scientifique au labo de la ville ! Et il semble bien s’y plaire ! Il a toujours aimé les sciences à l’école et le voilà prêt à mettre tout ça en œuvre pour le plus grand bien !
Bref, il en revient tout juste et voilà qu’il tombe sur la fille qui le fait craquer. Une bien bonne journée pour tout le monde, apparemment !
- Tiens, salut Sarah, ça va ? Je suis content de te voir !
- Salut Alexis. Oui ça va, et toi ?
- Super !
- Tu as un nouveau costume ?
- Je travaille au labo, j’en reviens tout juste… désolé, on ne peut pas dire que ça soit top comme fringues ! Mais avec le boulot…
- Oh ne t’inquiète pas, tu es très bien comme ça…
Eh bien eh bien eh bien…
- Sarah ? Sarah ! Viens voir si ça t’irait !
- Oh, Val m’appelle !
- Vous sortez ?
- Oui, un garçon du lycée l’a invitée à une fête ! A plus tard !
- Amusez-vous bien !
- T’es prête ? Tu crois que je suis assez jolie comme ça ?
- Tu es superbe ! Allez, on y va !
- J’ai trop la trouille…
- T’inquiète, on est ensemble et si ça ne va pas, on rentre, ok ?
- Ok…
Les filles sont prêtes à aller au café que Stephane leur a indiqué, mais on dirait que c’est la surprise en arrivant…
- Euh… Sarah… y a personne… enfin je veux dire, aucun de ses amis n’est là.
- C’est bizarre, en effet !
- Valentina, tu es venue !
- Me voilà oui ! Mais où sont les autres ?
- Tu es accompagnée je vois… en fait, c’était un prétexte… je n’osais pas t’inviter en te disant que c’était juste toi et moi… j’avais peur que tu refuses. Apparemment, j’avais raison, tu as amené une amie !
- Je… je croyais que c’était une fête… pas un rendez-vous.
- Mouais, bon… tant pis. Ecoute, je vais vous laisser toutes les deux.
- Non, ne pars pas ! Je suis désolée, je…
- On refera ça une autre fois, d’accord ? A plus !
« Et meeeeeerde ! »
- Je suis désolée, Val… c’est ma faute, je n’aurais pas dû venir.
- C’est moi qui ai insisté pour que tu viennes, tu n’y es pour rien, Sarah…
- Quelle poisse ! Tiens, c’est pas quelqu’un de ta famille, là-bas ?
- Ah si, la cousine de ma mère. Salut Yolaine !
- Valentina ?! Oh là là ça fait si longtemps ! Comme tu as changé !
- Je te présente Sarah, une amie.
- Enchantée. Alors, ça va les filles ? Vous êtes de sortie ?
- On était…
- Comment ça ?
- Un garçon m’avait invitée à une fête, donc j’ai invité Sarah à venir aussi. Mais en fait, il s’agissait plus d’un rendez-vous…
- Zut… et il est où ? Tu n’es pas restée avec lui ? Je peux rester avec ton amie un moment, si tu veux ?
- Non, il est parti. Il n’avait pas l’air très content…
- J’imagine qu’il voulait être seul avec toi.
- Oui mais je ne pouvais pas savoir !
- T’inquiète pas, va, si tu l’intéresses, il retentera sa chance !
- J’espère…
Pauvre Valentina… ce garçon voulait manifestement plus qu’une petite soirée entre amis et elle va sans doute se dire qu’elle a tout gâché ! J’espère malgré tout qu’elles passeront une bonne soirée…
- Alors ma chérie, cette soirée hier ?
- C’était gâché…
Au moins, Valentina raconte à sa mère, maintenant, et ne la rejette plus comme avant. On avance, à pas de tortue, mais on avance. Désormais, elle a une amie, elle se confie, semble se sentir un peu mieux dans sa peau malgré tout et même si cela n’aboutit pas, je crois que la tentative de ce garçon lui redonnera confiance en elle, tout doucement.
Il faut maintenant qu’elle apprenne à accepter le défi et que les gens commencent à voir qu’elle n’est pas folle. Plus elle fréquentera de gens et plus les bonnes rumeurs se répandront, je pense. Il va juste falloir faire preuve de patience… et dieu sait que ce n’est pas mon fort. Je voudrais que tout soit arrangé en un jour, qu’elle puisse sortir avec ses amis, connaître l’amour, et vivre simplement sa jeunesse comme tous les autres adolescents. J’espère juste qu’il ne sera pas trop tard quand enfin les choses se seront arrangées…
Et j'ai comme l'impression que Rose pense la même chose que moi.
