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Un de perdu, dix de retrouvés

« Alors, où en étions-nous exactement ? »
Rebekka – On fêtait l’anniversaire des jumelles, et tu me félicitais pour mes beaux progrès.
« Hmm… Soit. Et qu’est-ce que ça donne niveau tronche ? »
Kai – Mes filles sont magnifiques, n’ose pas dire le contraire !
« Sinon quoi ? »

Kai – Sinon, je vis éternellement !
« Ça c’est de la menace ! Le pire c’est que ça marche, parce que t’avoir sur le dos pour toujours… que dieu me préserve ! »
Rebekka – Comment tu les trouves ?
« Disons qu’elles ont gardé leur manie à loucher comme ça à chaque anniversaire. C’est que ça fait un peu peur tout de même… »
Rebekka – Et leur caractère ?

« Là c’est simple, j’ai choisi le trait de famille. »
Kai – C’est-à-dire ?
« Chaque héritier devra porter le trait ‘tourné vers la famille’, vu que là je me suis pas encore décidée, j’ai choisi le même pour les deux. Facile ! Et puis de toute façon, le trait que je choisis maintenant va disparaitre, alors bon… »

« Voyons plutôt ce que ça donne niveau relooking, c’est bien plus préoccupant ! »

Rebekka – Katia est…

« Moui, ses sourcils ne s’arrangent pas, je sais. »

Kai – Ma fille est très belle !!!
« Oui oui… depuis que je l’ai arrangée quoi. »

Rebekka – Et Lola ?

« Lola s’en sort bien ! Elle est vraiment prometteuse, si ça continue comme ça, on aura notre héritière ! »

Lola – Et combien ça va me rapporter ?

« Hey ! J’ai pas encore fait mon choix définitif, t’as pas encore le droit de m’entendre ! »

Lola – Pfeu !

Kai – Mais… que m’arrive-t-il ? Je vooooole, des ailes me poussent !

« Je crois surtout que t’es en train de rendre l’âme. C’est pas toi qui me menaçais de vivre pour toujours ? »

Kai – Mais je ne veux pas mourir maintenant, c’est trop tôt ! Mes enfants sont encore si jeunes !

« Ah ça, fallait pas devenir vieux si vite, on t’avait pourtant prévenu… »

Rebekka – Mes pauvres petites filles, tout de même… et Louis. Ils ne vont jamais s’en remettre.

« Mais si t’inquiète, c’est l’histoire de deux jours infernaux à vous voir pleurer dès que je ne vous dis pas de faire quelque chose, après on sera tranquille. »

Kai – S’il vous plait, madame la Faucheuse, laissez-moi encore un peu de temps…

La Faucheuse – Bon sang, c’est chaque fois pareil, ils sont pas fichus de m’accueillir, ces Sims ! J’fais vraiment un boulot ingrat.

Kai – Je vous en prie…

La Faucheuse – Désolée, j’ai un quota à respecter mon vieux. Allez, file dans ta tombe.

Rebekka – Poupouss, tu ne peux pas faire quelque chose ? Ça me brise le cœur de voir les filles comme ça…

Kai – Ah je vois, c’est même pas pour moi que tu es triste ! Puisque c’est comme ça, je m’en vais !

« Genre, t’as le choix. Non Rebekka, désolée, je ne peux rien contre la Faucheuse, et ne compte pas sur moi pour rendre le fantôme de Kai contrôlable ou le ressusciter ! C’est pas que j’attendais ce moment avec impatience, mais c’est tout comme… »

Rebekka – Mon pauvre Louis, il est abattu… tu te rends pas compte de ce qu’ils endurent.

« Deux jours. Vont pas se plaindre non plus. C’est moi qui vous entends chialer durant ce temps-là… »

« Et si vous appreniez à profiter du bon temps, plutôt ? Vu que pour l’instant, on n’a rien d’autre à faire que d’attendre qu’ils grandissent, autant le faire avec plaisir, non ? »

Rebekka – Oh, merci pour le nouvel objet !

« Ouais ouais, de rien. Je constate tout de même que vous n’êtes pas plus affectés que ça. »

Rebekka – On est bien obligés de continuer à vivre…

« Mouais, à d’autres. Tiens tiens, un anniversaire ! Pourquoi tu fais ces yeux-là, Reb’ ? »

Rebekka – Mon petit garçon grandit, si peu de temps après que son papa nous ait quittés… j’en suis toute émue.

« Ah. J’aurais plutôt dit que t’avais une vision d’horreur, m’enfin soit, si tu le dis. »

« C’est la grosse fiesta dis donc, t’as invité tout le village ? »

Rebekka – Je voulais lui redonner le sourire, après tout ça !

« N’en profite pas pour draguer les petits jeunots hein, j’ai pas oublié tes débuts ! D’ailleurs, pourquoi tout à coup, y a plus aucun vieux ? Rebekka… »

Rebekka – C’est des amis de mes enfants, enfin !

« Mouais… »

« Hmm, encore des belles fringues en perspective. Je sens que je vais encore devoir passer par là pour arranger ton gamin. »

Rebekka – Peu importe, j’en suis fière ! Regarde le beau jeune homme qu’il est devenu… J’crois que je vais pleurer…

« Ah non hein, deux jours ça m’a suffit ! »

« Voyons voir. Ouais, niveau relooking du visage, ça allait, y avait pas trop de boulot. Un beau petit gars ce Louis, on tâchera de lui trouver une jolie petite femme… »

Rebekka – Oooh Poupouss, merci, merci !

« Ne me remercie pas trop vite. Il est pas encore adulte, et tout peut arriver dans ce jeu. »

« Tiens regarde, quand on en parle ! Mesquin… »

Rebekka – Mais il n’est pas mesquin !

« Il ne l’était pas. Maintenant il l’est. Dommage, il était pourtant bien parti. Si mon jeu n’avait pas buggé, que j’avais pas dû réinstaller la famille en perdant toutes les relations et tout le boulot qu’il a fait à l’école, on en serait pas là, mais que veux-tu… »

Rebekka – Et c’était quoi, le bug ?

« Kai avait disparu. Ok, j’avoue, c’était pas dramatique. Mais on aurait perdu le plaisir de le voir devenir fantôme… »

Rebekka – J’apprécierais assez que tu cesses d’insulter mon défunt mari !

« Ne joue pas la petite sainte avec moi. Quand je vois tes désirs, on peut dire que tu t’en es vite remis, de ton défunt mari ! »

Rebekka – C’est pas moi qui décide de ça, tu le sais très bien !

« Ouais, c’est ce qu’on dit, ça… »

Rebekka – Mauvaise langue !

« Assez bavardé, il est temps que Louis mette la main à la pâte… »

Rebekka – Qu’est-ce que tu veux encore lui faire faire ? Ne touche pas à mes enfants, je te préviens, sinon je…

« Quand t’auras fini de jouer à la mère poule, tu constateras que je veux seulement qu’il ramène un peu de fric à la maison pour que tu vives décemment jusqu’à la fin de tes jours… »

Rebekka – Ah… euh… eh bien dans ce cas…

« C’est bien ce qu’il me semblait. Argh ! »

Rebekka – Quoi, quoi ??

« Kai. Son fantôme. On aurait peut-être dû laisser le bug, tout compte fait… moi qui croyais en être débarrassée… »

Kai – Je t’avais dit que je vivrais éternellement ! Je n’avais pas dit sous quelle forme !

« Genre tu savais que tu pourrais venir nous hanter ? »

Kai – Eh bien, euh… non. Mais j’ai tenu ma menace.

« Tu m’en vois ravie. Un peu nostalgique tout de même, à ce que je vois… »

Kai – Ma femme me manque… c’était tellement beau, à l’époque de notre mariage.

« Te fais pas trop de films quand même, je te rappelle que t’étais en sous-vêtements quand tu t’es marié. »

« Tiens, en parlant de vieux. Je crois que ton heure est arrivée, Reb’… désolée pour toi. »

Rebekka – Je vais mourir ? Mais mes enfants !

« Non, pas mourir. Vieillir. Fini les beaux petits bikinis… »

Rebekka – Je suis pas prête.

« C’est le moins qu’on puisse dire. Tu es censée accomplir ton souhait à long terme, qui concerne ta carrière, et même si tu viens d’avoir une promotion, on est loin du compte. Pas de retraite pour toi, ma cocotte ! »

Rebekka – Tu vas me faire bosser jusqu’à ma mort ?

« Ouais. Mais si ça peut te rassurer, tu vivras plus longtemps que Kai, parce que ta jauge d’humeur était tout le temps dans le vert, contrairement à lui. »

Rebekka – Ça veut seulement dire que je vais travailler beaucoup plus longtemps encore… Aaaaaaah, les rides me poussent !

« Joyeux anniversaire ! »

Louis – Ah ah ah ah ah, elle est devenue un vieux croûton, ah ah ah !

Rebekka – Pouss’, fais-le taire…

« J’peux pas, il m’entend pas, tu sais bien. »

Louis – Ah ah ah, la vieille peau… ah ah ah !

Rebekka – Je te jure Pouss, fais-le taire ou je vais commettre un infanticide !

« Allons allons… il n’y peut rien, il est mesquin. »

Rebekka – Je le hais ! Tu me relookes s’il te plait ?

« Vos désirs sont des ordres ! Qu’en penses-tu ? »

Rebekka – J’aime ma nouvelle coupe. Beaucoup moins ma nouvelle façon de me tenir.

« Je ne peux rien pour ça, ma petite. »

Rebekka – Qu’est-ce que c’est que ce boucan ?

« L’alarme… un voleur ! Et… Kai qui s’en occupe ! Au moins il sert à quelque chose… »

Rebekka – Kai l’a battu ?

« A plates coutures ! »

Kai – Quand je vous dis d’être gentilles avec moi…

« On ne l’a pas été. Tu nous as quand même rendu service ! T’y perds au change, mon pauvre… »

Kai – Pas exactement. Le voleur n’a rien volé, mais il s’échappe.

« Alors rattrape-le ! »

Kai – Et puis quoi encore ?

« Si tu m’ennuies trop, je peux toujours envoyer ta tombe au cimetière, fais gaffe. Ou pire, carrément la supprimer. »

Kai – … Trop tard, le voleur est parti, mais promis promis, la prochaine fois, je le livrerai à la police, ne me supprime pas !

« Deal. »

Rebekka – Quoi déjà ? Mes petites filles chéries deviennent des ados ?

« Tu les as faites trois jours après Louis, logique que ça suive son cours. D’ailleurs, je t’en remercie, on se serait un peu ennuyé, sinon. »

Rebekka – Mes bébés…

« T’as plus l’âge pour ça, ma belle. C’est parti pour la fête ! »

Rebekka – Pourquoi on est toujours en maillot aux anniversaires ?

« Parce que si je t’ai mis à Sunlit Tides, c’est pour en profiter ! »

Rebekka – Mes bébés d’amour, mes petites puces, elles vont devenir des jeunes femmes…

« C’est la vie. Mais t’es juste devant l’objectif là, pousse-toi un peu. »

Rebekka – Tu me traites déjà comme Kai ? Alors que je t’ai toujours été fidèle, que je t’ai soutenue, fait tout ce que tu voulais, et que je suis vieille depuis à peine un jour ou deux ?

« Mais nooooon, rho. C’est juste que t’es devant l’objectif quoi. On voit plus rien. »

« Allez Rebekka, te fâche pas, je te considèrerai jamais comme Kai. T’es ma Fondatrice, je t’ai créée, et choisie. Et regarde un peu tes bébés comme elles ont bien grandi. »

Rebekka – Oui… mes petites chéries. Merci Poupouss.

« Merci à toi. Oui oui, je l’ai dit. Mais il est temps pour un petit bilan maintenant : tes fillettes ont grandi – deux fois –, Kai nous a fait le plaisir de débarrasser le plancher, même s’il sait encore se rendre un peu utile parfois, tu as repris ta vie en mains, ta maison est décorée, ton gamin est devenu un ado, t’as eu le temps d’avoir une promotion, et bientôt – mais pas tout de suite quand même – tout sera prêt pour que tu passes le flambeau. On se débrouille bien, Rebekka, on se débrouille bien. »

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