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Choix difficiles

« Bon alors, où en étions-nous… ? »
Tu voulais que j’épouse Papaya…
« Ah oui, juste. Et c’est qui celui-là ? »
Papaya…
« … » 

« Qu’est-ce que tu fais ? »
Je le congédie ! Je ne vais pas épouser un croûton quand même !
« Je suis bien d’accord qu’il est tout de suite moins séduisant mais tout de même… Si tu fais ça, il va falloir tout recommencer avec un autre, et vu que le jeu a décidé de faire de ta jeunesse une courte histoire, il n’est pas temps que tu passes ton anniversaire sans la bague au doigt, tu as du pain sur la planche ! »
Oui bah, c’est ma vie, je décide !
« C’est ce qu’on va voir ! »

« En attendant, je te fais un peu surfer sur le net… si tu atteins le bon niveau, tu pourras faire des rencontres via ton téléphone, et la seule fois où j’ai fait ça dans mon jeu, ma simette est tombée sur une bombe ! On ne sait jamais, ça peut t’arriver aussi… »
Mouais…

« Daniel Simpa ? Il est marié tu sais, c’est une légende par ici… »
Peu importe, c’est le seul pas moche/acceptable dans mes relations !
« Comme tu voudras, mais j’ai l’impression que tout ça va mal finir… »
Aies confiance, crois en moi !
« … »

Poupouss, je me sens vraiment pas bien aujourd’hui…
« J’vais te donner un jour de congé pour te retaper ! »
Alors pourquoi mon corps me conduit tout seul jusqu’à la voiture pour m’emmener au travail ?
« J’crois bien qu’on a appelé trop tard. Désolée ! Bon courage ! »
Ça te va bien de dire ça ! Tu aurais pu me faire prendre un jour de congé sans solde !
« Alors là, tu rêves ! »

« Eh ben, comment t’es devenue célèbre toi ?! »
Ma collègue est une célébrité, je suis devenue son amie.
« Pas maaaal… ! Je suis fière de toi, être célèbre va te permettre d’économiser de l’argent, tu auras peut-être un abri décent plus vite qu’on ne croit ! »
Tu crois toujours que je suis idiote ?
« Je ne l’ai jamais pensé enfin ! »
Ouais ouais…

« Cela dit, regarde, ces fameuses pierres que tu ne voulais pas ramasser, ça te rapporte quand même. »
C’est vrai, merci ! On m’achète un frigo ?

« Mieux que ça ! Tadam ! »
Oh, chouette ! Un lit confortable ! Un frigo ! Une cuisinière ! Une table ! Fini de manger sur les toilettes !
« Tu oublies que tu ne vis plus sur l’herbe, que tu as la lumière le soir et que tes murs ne sont plus déprimants. »
Oui enfin, à l'intérieur parce qu’à l’extérieur…
« Non mais jamais contente, dis donc ! »
Mais siiiii… c’est juste que…
« QUOI ? »
Non, rien…

« Tu peux même te préparer ton tout premier petit-déjeuner. Fini le yaourt ! »
J’avoue, ça c’est GE-NIAL !
« Tout de même ! »

« Bon, et les relations, comment ça avance ? »
Euh… Daniel Simpa est devenu vampire.
« Bon sang, tu es maudite ? »
Mon nom est « Noluck », tu t’attendais à quoi ?
« Pas faux… il est temps que je prenne les choses en main quoi ! »
J’ai peur…

« Mais non ! Allez, direction le bar, tu vas rencontrer l’homme de ta vie ! »
J’suis censée être rassurée là ?
« Regarde, tu as le choix ! Lequel tu veux ? »
T’appelles ça du choix ? Il n’y a que deux hommes ! Bon ben… celui de droite !
« C’est parti ! »

« Voici Kimo Hale. Il a un nom ridicule aussi, mais il est célèbre, ça va t’apporter des étoiles ! »
Mouais. J’espère qu’il est aussi sympa que Papaya…
« C’est toi qui l’as jeté, je te rappelle. »
Je sais. Allons-y !

« Comment ça se passe ? Il a pas l’air super ravi. »
Euh…

« Ah. Bon. Tu insistes ou on va chercher ailleurs ? »
Je ne vais pas me laisser débiner par une starlette ! Il n’a qu’une étoile !
« Non, deux. »
Peu importe !

Et vlan ! Il est impressionné par ma compétence en jardinage.
« Joli, bravo Rebekka ! »

Enfin euh…
« Oui, en effet. »

« Dis donc, votre relation est un peu en dents de scie, non ? »
Je n’y peux rien s’il n’est pas capable de se décider sur ma personne !
« Certes, mais tu ne te facilites pas la tâche tu sais. »

ARGH ! Il a fait pipi dans son pantalon et j’en ai plein les pieds !
« Ah ah ah ! Ton prince est on ne peut plus charmant, bravo ! »
Ne te moque pas ! Cette ville est pourrie, pas moyen de trouver un mari décent ! Je démissionne !
« Rien du tout. Assume tes choix. » 

Je te le ferai payer !
« Mais oui, mais oui. En parlant de payer… bravo pour ta promotion ! Tu n’es toujours pas riche, mais ça va en s’améliorant. »
Je te hais.
« Rho. Allez, je m’excuse, sois pas de mauvais poil. Pour me faire pardonner, je t’emmène au festival d’été, d’accord ? »
Mouais.  

« Hum… Rebekka ? »
Oui ?
« Ce serait pas le fils de ton nouveau petit copain ? »
C’est pas mon petit copain, on n’est même pas encore ami et… mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter çaaaaaaa ?
« J’te jure que j’y suis pour rien… »

Puisque c’est comme ça, ce sera Papaya, et tant pis pour le look !
« Comme tu voudras… »

« Eh ben voilà, il a tout pour plaire ! »
Parfaitement !

« Dis donc, tu n’y vas pas par quatre chemins toi ! »
C’est pas toi qui disais qu’on était pressées par le temps ?
« Euh… si si. »

« Il a l’air plutôt satisfait de lui-même… tu penses pareil ? »
Je réserve mon jugement pour plus tard.
« Comment ça ? Tu ne le demandes pas en mariage ? »
Non !

« J’comprends plus là, tu m’expliques ? Mais… qu’est-ce que tu fais ? Qui tu appelles ? »
Kimo Hale !
« Hein ? Mais ! Tu sors tout juste du lit avec Papaya ! »
Il faut bien que j’ai un point de comparaison ! Si je dois faire plusieurs enfants avec mon mari, autant choisir le meilleur !
« … »

« Je ne voudrais pas interférer dans tes plans, Rebekka, mais en plus d’un fils, il a une bague au doigt. »
Tant pis pour elle !

« Et c’est un criminel ! »
Je m’en fiche !

« Il n’y a plus que ton intérêt personnel qui t’intéresse ? Tu vas draguer tous les hommes pour en tirer des bénéfices ? »
Si c’est nécessaire !
« Génial ! »

« Hum… je me suis trompée dans tes interactions, j’ai cru que tu lui avouais ton attirance envers lui. Comment il a réagi quand t’as dit que tu voulais Papaya ? »
Aucune idée ! C’est comme si j’avais rien dit.
« Bon, ouf ! Et comment ça se passe ? »

On va bientôt le savoir !
« Quel suspense ! »

« Il n’a pas l’air d’avoir apprécié, si je ne me trompe… »
Non, mais il m’a quand même invitée à sa fête !

« Alors qu’il vient de te dire qu’il était déjà en couple ? »
Oui. Allons-y, je parviendrai à mes fins !

« Tu sais, c’est pas le challenge de la veuve noire ici hein ! Tu peux te contenter d’un seul mari que tu n’es pas obligée de tuer ! »
Oui, je sais, je n’ai pas l’intention de tuer qui que ce soit, je veux juste un bon coup !
« Je vais pas pouvoir te laisser épouser Kimo… »
Pourquoi ?
« Il est riche. »
Bah, justement ! C’est pas comme si j’en avais pas besoin !
« Oui mais les règles l’interdisent… »
T’es sérieuse ? Tu crois vraiment que je vais me priver d’un…

Pouss’ ! Poupouss ! Tu m’écoutes ?
« Non. Regarde le bel Apollon ! »
Tu déconnes ou quoi ? Je suis déjà engagée dans deux relations !
« Donc tu n’es plus à une près ! Il est canon et super célèbre ! »
Et sûrement riche aussi.
« Bah, j’utiliserai un petit code de triche pour remettre ton solde à ce qu’il était avant, si ce n’est que ça ! »
Tu ne manques pas d’air !!!

« Allez, fais pas ta difficile, c’est peut-être le bon. D’autant que Kimo a pris un coup de vieux… »
Lui aussi ? Mais c’est pas vrai ! Bon ben puisque c’est comme ça !
« Je ne sais pas ce que tu leur dis, mais il n’a pas l’air particulièrement ravi… »
Tu veux le faire toi-même ? Laisse faire l’experte, tu vas voir !

Regarde. Il est impressionné.

« Ah oui ? »
Grumpf !
« Dents de scie… »

Oui, je viens de remonter la pente ! Et une étoile de plus !
« Bravo ! Alors, il te plait ? »
Je prends.

« Un député, rien que ça ! »
Je ne fais pas dans les criminels, moi !
« HUM. »

« Dans l’adultère, par contre… »
Je ne suis plus à un près, tu l’as dit toi-même !
« Donc, c’est officiel, c’est Kai Kahale, le futur père ? »
Je ne me suis pas encore décidée, laisse-moi au moins l’embrasser !

« C’est direct. »
C’est efficace.

La preuve. Il en redemande.
« Alors, c’est lui ? »
On verra.
« Tu ne sais pas, quoi ! »
Oh si, je sais. TOI, tu ne sais pas.
« Sérieusement ? »
Sérieusement.
« … Bilan : tu as eu une promotion, tu es engagée dans trois relations amoureuses différentes et tu ne veux pas nous dire laquelle sera officielle, tu es devenue célèbre – et tu as manifestement déjà pris la grosse tête – et tu as enfin un abri plus ou moins décent. Mais je ne suis pas fière de toi. »
Tant pis !

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